Les Chinois mettent de l'huile dans les rouages de la coopération sino-algérienne qui jouit d'une bonne vitesse de croisière. Ils viennent d'injecter 30 millions de yuans, l'équivalent de trois millions de dollars dans le Trésor algérien et ce, dans le cadre de la signature d'un accord bilatéral dont les documents ont été paraphés, hier, à Djenane El-Mithaq par M. Zhou Karen, vice-président au Commerce chinois et M.Jerrad Abdelaziz, secrétaire général au ministère des Affaires étrangères. L'enveloppe est certes modeste, mais elle dénote surtout la bonne foi de Pékin et des solides liens de coopération entre la Chine populaire et l'Algérie. Notons que beaucoup d'entreprises chinoises ont déjà entamé des projets dans le cadre d'appels d'offres dans l'hydraulique. Les autorités chinoises entendent persévérer dans la voie de la coopération commerciale tout en respectant notre législation. Le volume des échanges commerciaux entre Alger et Pékin vient d'atteindre, selon un chiffre non encore finalisé, près de 200 millions de dollars. Selon la délégation chinoise, des entreprises nippones auraient des ambitions d'intervenir dans le domaine énergétique (électricité et gaz) en participant à des opérations de restructuration en qualité d'investisseurs. Selon M.Karen, la coopération commerciale et technique est appelée à se renforcer dans le temps: «Je suis convaincu qu'il y a de nombreux d'autres contrats en perspective, car nous avons eu beaucoup d'entretiens techniques avec les autorités compétentes algériennes. Ce qui augure du renforcement du volume d'échange et de coopération». Quant à la partie algérienne, elle se dit satisfaite des prestations chinoises. «Les entreprises chinoises nous ont habitués à une qualité de travail et à une rapidité d'exécution exemplaire», souligne un haut cadre algérien. En pénétrant le marché algérien, les Chinois font donc preuve d'un réel punch commercial et toutes leurs réalisations plaident en leur faveur. Après avoir investi le domaine des infrastructures de santé tels le CHU d'Oran, l'hydraulique, les travaux publics, ils sont aujourd'hui, séduits par les télécommunications et la construction de logements destinés à la formule de la location-vente.