Alors que le premier round des procès en correctionnelle, menés de main de maître par les magistrats du pôle pénal de Sidi - M'hamed - Alger, en est à la reprise de son souffle, les choses semblent se tasser pour au moins la première dizaine du mois de janvier 2021. Les avocats qui se sont démenés comme de beaux diables, sont en train de se préparer au deuxième round qui sera plus corsé que le premier. Corsé, sur le plan des émotions fortes, cela s'entend car, tout procès a ses spécificités, sur tous les plans. La nature des poursuites, les qualifications des délits, les entourloupes des inculpés, la ruse des conseils vont venir certainement mettre en jeu les nerfs des juges du siège, enchaînés, qu'ils seront, par les ordonnances de renvoi. Ces immuables ordonnances de renvoi qu'on prendrait facilement pour des «versets coraniques», tant il est peu recommandé aux juges de les outrepasser. Tel avocat pourra très bien crier sa douleur et exiger la convocation et le témoignage d'une personnalité non entendue par le juge d'instruction, ne sera pas satisfait car la loi veut que l'on entende à la barre, seulement les personnages dûment entendus par le magistrat instructeur. Alors que l'on comprenne une bonne fois pour toutes: la justice est un instrument qui ne doit être manié que par les hommes ou les femmes de droit! Les conseils de la trempe de Me Amine Benkraouda, Nora Ould El Hocine, Me Ahmed-Lotfi Saïdi, Me Zakaria Zerak, Mostefa Bouchachi, Me Farida Siad, Hocine Bouchina, Me Nacer Hadj-Ahmed, de Me Mohamed Djediat, Me Linda Saâdeloud, Me Habib Benhadj, Me Akila Tedja-Drif, Me Slimane Yahia-Chérif et Me Mohand Arezki Belouadhah vous diront facilement, que plaider un dossier au pénal, demande une maîtrise de ce même dossier, afin de contrer l'inculpation souvent menée par un procureur et débattue par un autre! De véritables acrobaties auxquelles s'adonnent volontiers, ces défenseurs qui ne sont pas nés de la dernière pluie! Nous nous devions de vous avertir qu'il y a une véritable cavalerie de jeunes avocats prêts à mordre jusqu'à l'os, rien que pour montrer aux retraitables, que la relève est bel et bien là, qu'ils peuvent se retirer la tête haute, et la conscience bien tranquille!