C'est une nuit, sans aucun doute, agitée pour les policiers de la 4e sûreté urbaine ayant enregistré, dans la nuit de lundi à mardi, le décès dans un commissariat, d'un homme âgé de 42 ans. Ce dernier, indique un communiqué de la police diffusé tard dans la même nuit, qui souffrait de problèmes respiratoires, a rendu l'âme». Tout a commencé vers 15h 19 minutes dans la journée de lundi dernier, alors que les policiers de la même sûreté ont, selon le document de la police, opéré l'arrestation de deux hommes répondant aux initiales de CHL âgé de 38 ans et B.L. âgé de 42 ans. Ces deux derniers, ajoute le communiqué, commercialisaient la drogue et les comprimés psychotropes. Conduits vers les locaux de la police pour enquête, le dénommé B.L. a, à l'entrée principale du commissariat, perdu la vie en raison de graves problèmes respiratoires dont il souffrait». Alertés, l'assistance médicale et les éléments de la Protection civile sont arrivés sur le champ et procédé aux premières constatations du cadavre. Informé à son tour, le procureur de la République du tribunal d'El Othmania s'est rendu sur place en compagnie d'un médecin légiste où il a immédiatement ordonné l'ouverture d'une enquête. Cette affaire n'a rien de commun par rapport à celle enregistrée récemment dans le commissariat de Maraval suite au décès, par suicide, du jeune Khelloufi Bilal. Telle est la conclusion du compte rendu du rapport d'expertise, par le médecin légiste, concernant la dépouille mortelle du jeune sportif décédé, en fin novembre dernier, à l'intérieur du siège de la 15e sûreté urbaine d'El Othmania, (ex-Maraval). Dans cette affaire, le procureur de la République a révélé qu'«il s'agit d'un «suicide», précisant que «l'expertise du médecin légiste a conclu que le décès était la conséquence d'un acte de suicide, en usant du cordon de son soulier», rappelant en outre qu'«en date du 24 novembre dernier, une enquête préliminaire a été ouverte par les services de la police judiciaire d'Oran sur les circonstances du décès de Khelloufi Bilal, en effectuant des examens matériels, tout en entendant toutes les parties ayant une relation avec les faits, y compris le personnel de la sûreté concerné, qui était sur place au moment de l'«accident», ainsi qu'une autopsie sur la dépouille mortelle du défunt». L'enquête a révélé aussi, ajoute la même source, «l'implication des agents de police exerçant dans la même sûreté urbaine, dans des faits liés aux dommages causés à l'outil utilisé dans l'acte de suicide, tout en ayant tenté de dissimuler les faits, ainsi que la falsification des véritables faits sur les registres officiels», tout en faisant savoir également qu'à «la présentation des parties concernées, à savoir cinq employés de la police, devant le parquet, hier, ces derniers ont été déférés par-devant le juge d'instruction du tribunal d'Arzew». Les ayant entendus lors de leur comparution, le parquet a ordonné la détention «provisoire de quatre d'entre eux, en plus d'une autre policière placée sous contrôle judiciaire», explique le communiqué du parquet.