Le prix de poulet connaît ces jours derniers une hausse certaine. Avec les fêtes du Mouloud, le kilogramme de viande blanche est cédé à 250 DA sur le marché le plus attractif de la wilaya: Draâ Ben Khedda. Il semble bien que le poulet a décidé de prendre sa revanche après la période de dédain affiché par les consommateurs. En effet, la rumeur faisant état de la grippe aviaire a fait d'énormes dégâts dans le secteur avicole. Cette rumeur, alors combattue par les services de la santé et de l'agriculture, et basée comme toute rumeur sur des allusions et sur des on-dit a mis à mal la filière. De nombreux éleveurs ont dû fermer carrément les portes. Bien des fellahs se sont retrouvés carrément ruinés et d'autres ont été obligés de céder leurs élevages, à l'époque, à des prix dérisoires. Plusieurs éleveurs se sont trouvés dans l'obligation de changer de domaine et d'abandonner l'aviculture. Les consommateurs eux-mêmes pensant que l'information était juste cachée ont changé leurs habitudes alimentaires craignant qu'en fait le poulet était atteint. Personne ne voulait s'aventurer à croire les services qui ont pourtant multiplié les assurances. Aujourd'hui les choses sont tellement mal « embouchées » que les rares éleveurs produisant encore du poulet veulent se rattraper en augmentant leurs prix. D'autres affirment que la faute provient surtout de l'absence du poussin d'un jour. Selon eux, cela est dû au fait que le pays importe le principal intrant de cette activité, c'est-à-dire l'oeuf à couver. En effet, il semble que le pays évite d'importer chez ses fournisseurs habituels, notamment les pays européens par peur de voir la maladie se propager. Aussi, comme le pays n'est pas autosuffisant sur ce plan, on est vite arrivé à la rupture de stocks et, aujourd'hui, le poussin d'un jour se vend sous le manteau, du moins à suivre des aviculteurs. Comme l'on assure que le prix n'a pas cessé de monter, notamment avec les fêtes et l'arrivée des émigrés. Et à tous de préciser que durant l'été prochain le poulet verra son prix augmenter sensiblement. Les familles déjà assez malmenées par la flambée des cours des fruits et légumes, ne savent plus où donner de la tête d'autant plus que le produit de substitution qu'est la viande congelée connaît elle aussi une certaine majoration.