Le tribunal de Sidi M'hamed a rendu, hier, son verdict dans l'affaire des manifestants du 5 octobre dernier à Alger. «Relaxe pour certains et condamnation à une amende de 50 000 dinars pour d'autres», a écrit le Comité national pour la libération des détenus (Cnld) sur sa page. «Le juge n'a pas cité les noms», d'après la même source. Le parquet avait requis une peine de 6 mois de prison ferme et une amende de 50 000 dinars, en décembre dernier. Les prévenus sont arrêtés le 5 octobre dernier lors d'une manifestation à Alger. Poursuivis en justice pour «attroupement non armé», ils étaient relâchés après leur présentation par-devant le procureur de la République. Le même tribunal a jugé certains d'entre eux, à la fin du mois d'octobre. Il a condamné huit détenus à 6 mois de prison ferme. Il a relaxé d'autres manifestants qui n'étaient pas en détention. Dans le même contexte, 32 manifestants poursuivis pour «attroupement non armé» et «mise en danger de la vie d'autrui, durant la période du confinement sanitaire», sont convoqués par le tribunal de Béjaïa pour l'audience de demain. Attendu pour l'audience d'hier, le verdict dans l'affaire du journaliste Mustapha Bendjama (rédacteur en chef du journal Le Provincial) a été renvoyé au 19 janvier, par le tribunal de Annaba. Le parquet avait requis un an de prison ferme assortie d'une amende de 100000 dinars à son encontre, lors du procès lié à son quatrième affaire. Il est poursuivi pour une publication pouvant porter atteinte à l'intérêt national. Concernant le procès de Toufik Hassani et Mohamed Hellal, le verdict est tombé lundi au tribunal de Sidi M'hamed (Alger): les deux prévenus ont écopé d'une peine de six mois de prison ferme assortie d'une amende de 50000 dinars, avec un mandat d'arrêt lancé contre Mohamed Hellal, selon la Cnld. Le parquet avait requis une peine de 3 ans de prison ferme assortie d'une amende de 500000 dinars à l'encontre des deux accusés. Le procès a eu lieu lundi, après plusieurs renvois (28 décembre, 17 décembre, 3 décembre, 5 novembre, 3 et 17 septembre, 30 juillet, 16 juillet 2 juillet et 25 juin, 18 juin, 11 mai et 23 février derniers). Mis en liberté provisoire depuis le 2 janvier 2020, ils sont accusés de «publications, sur les réseaux sociaux, pouvant porter atteinte à l'intégrité du territoire national», «incitation à la violence et outrage à corps constitué». Trois détenus, en l'occurrence Mohamed Tadjadit, Noureddine Khimoud et Abdelhak ben Rahmani, en sont au 10e jour de leur grève de la faim, entamée depuis le 27 décembre dernier. Leur état de santé s'est dégradé davantage, hier. Selon un décompte établi par la Cnld, le nombre de détenus du Hirak demeurant encore en prison est de près de 90. D'autres verdicts ont été rendus à travers plusieurs juridictions sur le territoire national. Fraîchement acquittée par la cour d'appel militaire de Blida, la secrétaire général du PT, Louisa Hanoune a appelé, avant-hier, à la libération de tous les détenus (...) pour un retour à l'apaisement et au calme... Enfin, l'acquittement, par le tribunal militaire de Blida, de Toufik Mediène dit Toufik, Tartag, Saïd Bouteflika et Louisa Hanoune, a été accompagné d'appels à l'acquittement et à la réhabilitation des détenus du Hirak, lancés par d'éminents avocats.