Les opportunités d'investissement en Algérie, hors «économie de bazar» ou «import-import», ont composé l'un des principaux thèmes d'une rencontre organisée jeudi à Lyon, par le Club d'Affaires Rhône-Alpes-Algérie. Ce colloque intitulé «Algérie: un bon partenariat», a regroupé des opérateurs économiques de France ainsi que des organismes économiques, dont l'agence française pour le développement international (Ubifrance) et le réseau euro-méditerranéen des Agences pour la promotion des investissements dans le développement du partenariat au niveau du Maghreb en général, et en Algérie en particulier. M.Djamel Zeriguine, représentant de l'Andi, était sur place pour plaider le nouveau cadre législatif et les dispositifs mis en place pour favoriser les IDE en Algérie. Ce vecteur, rappellent les experts, est grandement favorisé par les 65 milliards de dollars du Programme de soutien à la relance économique (Psre-2005/2009) initié par le président Abdelaziz Bouteflika, une manne qui ne saurait laisser indifférents nombre d'investisseurs. Des «Journées Algérie» sont d'ailleurs organisées régulièrement depuis 2003, a-t-il dit, et «la prochaine se tiendra en juin 2006 à Saint-Etienne en vue de rassembler toutes les initiatives», a souligné ce conseiller. Il fera remarquer qu'outre la capitale, d'autres villes comme Annaba et Oran offrent beaucoup d'avantages. La possibilité d'ouvrir avant la fin de l'année une succursale de la banque CIC (Crédit Industriel et Commercial), tout en maintenant son bureau actuel à Alger, a été évoquée par un représentant de cette banque. Le «risque Algérie» a d'autre part été développé par M.Dunis, directeur régional de la Coface à Rhône-Alpes, qui a indiqué que le degré de ce risque est passé de «B» à «A4» pour la notation court terme. Quant à la cotation moyen terme, l'Algérie se situe dans une meilleure position, soit celle d'«assez bon risque», a-t-il dit. M.Michel Magnin, du Cgpme, fédération des PME/PMI de la région Rhône-Alpes, a fait part de «l'intérêt croissant des PME/PMI de la région pour le marché algérien». Cet intérêt se vérifie par le décuplement de la participation de la région à la Foire internationale d'Alger en constatant qu'«en 2000 nous disposions de 80 m² au sein de la Foire internationale d'Alger. Pour l'édition de juin 2006, cet espace sera de 800 m² pour accueillir 50 entreprises au lieu de cinq en 2000». Cette rencontre est la première du genre organisée par le club qui regroupe des chefs d'entreprise déjà installés en France, ceux qui envisagent de le faire ou qui veulent connaître un marché en plein essor pour mieux l'appréhender. L'initiative de ce jeudi est donc destinée à apporter un souffle nouveau aux relations algéro-françaises dans le sens d'une implication plus directe des opérateurs de l'Hexagone dans l'économie nationale.