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L'ex-Premier ministre français Edouard Balladur devant la justice
Affaire Karachi
Publié dans L'Expression le 18 - 01 - 2021

L'ancien Premier ministre français Edouard Balladur est jugé à partir de demain à Paris pour des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995, l'un des volets de la tentaculaire affaire Karachi. Balladur, âgé aujourd'hui de 91 ans, est accusé d'être derrière un système de rétro commissions illégales sur d'importants contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan, destinées à renflouer ses comptes de campagne. Il comparaît devant la Cour de justice de la République (CJR) au côté de son ex-ministre de la Défense, François Léotard, 78 ans, pour «complicité d'abus de biens sociaux», l'ancien Premier ministre étant jugé en sus pour «recel» de ce délit. L'ancien Premier ministre de droite du président François Mitterrand (1993-95), désireux de «faire face à ses juges et répondre à leurs questions», sera présent à l'ouverture de son procès, a affirmé l'un de ses avocats, Félix de Belloy.
Le procès pourrait cependant être suspendu dès son ouverture, Léotard ayant fait savoir qu'il était malade, selon une source judiciaire. «Il tient à se défendre lui-même, le procès risque donc d'être retardé», a précisé cette source. Les deux hommes doivent être jugés sept mois après la condamnation à des peines de deux à cinq ans de prison de six autres protagonistes, dont l'intermédiaire Ziad Takieddine, homme d'affaires franco-libanais, dans le volet non-ministériel de ce dossier aux multiples ramifications.
Le cas de MM. Balladur et Léotard avait été disjoint en 2014 et confié à la CJR, seule instance habilitée à juger les agissements des ministres. La Cour va ainsi plonger dans la campagne présidentielle de 1995, marquée par la guerre fratricide à droite entre Jacques Chirac - qui remportera l'élection- et Edouard Balladur.
L'enquête sur les comptes de campagne de Balladur s'est particulièrement intéressée au versement de 10,2 millions de francs (environ 1,5 million d'euros) en une seule fois et en liquide, juste après sa défaite au premier tour.
La défense de l'ancien Premier ministre, qui va plaider la relaxe et estime par ailleurs que les faits sont prescrits, a toujours balayé la «thèse» d'un financement occulte, soutenant que cette somme provenait de la collecte de dons et de ventes de gadgets ou tee-shirts lors de meetings. L'enquête a souligné la concomitance entre le dépôt des espèces et les voyages de M. Takieddine à Genève. Ce dernier avait affirmé, avant de se rétracter, avoir remis des espèces à Thierry Gaubert (alors membre du cabinet du ministre du Budget, Nicolas Sarkozy), sur demande de Nicolas Bazire, directeur de la campagne Balladur. Tous trois ont été lourdement condamnés en juin par la justice française et ont fait appel. Selon l'accusation, le pouvoir politique a imposé à deux entités détenues par l'Etat qui vendaient sous-marins et frégates (la branche internationale de la Direction des constructions navales (DCNI) et la Sofresa), un réseau d'intermédiaires «inutiles» dans ces contrats, quasiment finalisés, dit «réseau K» (pour King en référence au roi d'Arabie Saoudite).
L'objectif était qu'ils reversent ensuite illégalement à la campagne une partie de l'argent perçu, en plus d'un enrichissement personnel.
En 1995, les comptes de campagne de Balladur avaient été validés par le Conseil constitutionnel.
Les soupçons de rétro commissions ont émergé au fil de l'enquête sur un attentat commis à à Karachi, le 8 mai 2002, qui avait coûté la vie à 15 personnes, dont 11 Français travaillant à la construction de sous-marins pour la DCNI dans le port pakistanais. L'enquête, qui avait au départ privilégié la piste d'Al-Qaïda, s'en était ensuite éloignée pour explorer les possibles liens -non confirmés à ce jour- entre l'attaque et l'arrêt du versement des commissions après la victoire de Jacques Chirac à la présidentielle de 1995. Cette enquête antiterroriste est toujours en cours. «Dans cette affaire d'Etat, il ne faut pas oublier que Balladur s'est présenté devant l'opinion publique comme le chantre de la moralisation de la vie politique française. Il appartient à la CJR de sanctionner ces dérives», a estimé Me Olivier Morice, avocat de familles de victimes.


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