A l'Ugea de Souk Ahras, l'heure est depuis deux semaines aux tiraillements. Le torchon brûle entre le président de la Fédération, d'une part, et un groupe de syndicalistes des entrepreneurs, d'autre part. Ces derniers ne semblent pas près de faire des concessions, dans une lettre ouverte transmise au président national de l'Ugea. Une poignée d'entrepreneurs dénoncent la tergiversation et la nonchalance de M.Hemaïdia Ali, président de l'Ugea, au niveau local, allant jusqu'à l'accuser de ne rien faire pour exposer leurs préoccupations. Dans leur missive, ils demandent l'intervention du président national de l'Union des entrepreneurs afin de trouver une issue à leurs problèmes. Pour mettre un terme à toutes les supputations et accusations lancées de part et d'autre, le président de la Fédération nationale de l'Ugea, M.Dennouni, a dépêché, en fin de semaine, deux membres du bureau national pour s'enquérir de la réalité du conflit. Ces derniers, après avoir pris acte des revendications des contestataires ont promis de faire un rapport détaillé sur les griefs à l'intention du président national. En fin de séance de travail, ils ont organisé une conférence de presse qui a réuni de nombreux journalistes, ce qui a permis à notre interlocuteur «d'apporter les précisions nécessaires pour calmer les esprits en laissant entendre aux protestataires que l'Ugea au niveau central, prendra acte de vos revendications plus sérieusement.» Voilà qui met du beurre dans les épinards et rend la perspective de règlement des problèmes des entrepreneurs réalisable. Pour démêler l'écheveau, nous avons saisi le président de l'Ugea de Souk Ahras, pour plus d'explications sur cette polémique, ce dernier ne nie pas les faits, avec une réponse lapidaire: «j'ai entrepris des démarches, en vain.»