Au terme d'une longue action de mouvements tous azimuts « conférence de presse, dénonciation, multitude de missives » à l'intention des pouvoirs publics sur la situation dramatique que vit l'entreprise privée dans la wilaya de Souk Ahras, l'Union générale des entrepreneurs algériens (Ugea) a cru, un moment, aux efforts pour mettre un terme aux problèmes dans lesquels se débat le secteur. Mais quelle ne fut la surprise de constater que cette fédération représentative des entrepreneurs a été marginalisée, en l'absence d'un véritable dialogue avec les pouvoirs publics d'arriver à trouver une issue réelle pour les nombreux problèmes auxquels sont confrontés ces derniers au niveau de la wilaya de Souk Ahras. De ce fait, la nonchalance envers ce partenaire économique n'a pas été sans conséquences sur les entrepreneurs qui viennent d'entrer en ébullition et qui risquent de provoquer un véritable effet de boule de neige. Dans ce contexte, les membres de l'Union générale des entrepreneurs algériens ont organisé, ce jeudi à 10 h, une séance de travail pour étaler les préoccupations des entrepreneurs. C'est du moins ce qui ressort, en substance, des déclarations faites en ce sens par son président, M. Hémaïdia Ali qui a jeté un véritable pavé dans la mare. «La Fédération est outrée par la position pour le moins irresponsable de quelques directions, de surcroît ce qui est cocasse et ridicule à la fois, l'administration fait la sourde oreille à nos revendications». Selon notre interlocuteur, «on ne se réunit pas pour des discussions byzantines mais pour entreprendre une action commune afin de clamer nos droits», explique M.Hémaïdia. Nous avons appris qu'en fin de cette réunion, «l'Ugea va déléguer sur Alger, aujourd'hui, une délégation d'entrepreneurs pour transmettre un dossier consistant aux plus hautes instances du pays afin de diligenter une commission d'enquête à Souk Ahras». A ce titre, le président de l'Ugea nous a affirmé qu' «il avait déjà tiré la sonnette d'alarme depuis plusieurs mois.