La Journée internationale de l'éducation, instaurée en 2018, est célébrée cette année sous le thème «Relancer et redynamiser l'éducation pour la génération Covid-19». Cette troisième édition de la Journée internationale de l'éducation intervient en pleine crise sanitaire planétaire de la pandémie de Covid-19. Une crise qui a bouleversé le monde dans ses fondements. Sur le plan éducation, cette pandémie a entraîné, à l'échelle mondiale, une perturbation sans précédent de la scolarité des apprenants. En effet, selon le constat et les chiffres avancés par l'Unesco, la fermeture des écoles, des universités et autres établissements d'enseignement, ainsi que l'interruption de nombreux programmes d'alphabétisation et d'apprentissage tout au long de la vie, ont bouleversé la vie de 1,6 milliard d'apprenants dans plus de 190 pays. La pandémie a amplifié les inégalités sociales, économiques et numériques, exposant des générations à une catastrophe éducative. L'Algérie, à l'instar du reste du monde a été touchée de plein fouet par cette pandémie. Afin d'éviter une propagation rapide du virus, l'Etat algérien a pris les devants, en décidant de couper la chaîne de transmission en mettant les élèves et le personnel de l'éducation en congé forcé à partir du 12 mars 2020. En raison du manque de moyens, les élèves n'ont pas pu accéder à l'enseignement à distance, mais le ministère de l'Education nationale a pu mobiliser les moyens audiovisuels afin de permettre aux élèves, notamment ceux des classes d'examen, de poursuivre leur programme. Après moult tergiversations, on avait décidé de programmer les examens de fin d'année scolaire (BEM et bac) au mois de septembre 2020. Du coup, c'est toute la nouvelle année scolaire qui a été chamboulée, puisque la rentrée s'est déroulée le 21 octobre pour les primaires et le 4 novembre pour le moyen et le secondaire. Un protocole sanitaire a été mis en place pour assurer la meilleure scolarisation possible des élèves. Plusieurs mesures d'accompagnement ont été décidées pour assurer le strict minimum en matière de prévention et de lutte contre le maudit virus Covid-19. Aujourd'hui, en tenant compte des situations qui prévalent dans les pays appelés développés et en voie de développement, on peut se vanter malgré tout que l'Algérie est en voie de sauver la scolarité de ses enfants.Cette crise sanitaire a été aussi l'occasion pour l'instance internationale chargée des affaires de l'éducation (Unesco) de revoir leurs stratégies, afin de faire progresser l'éducation et de réduire les inégalités, puisque les statistiques de l'Unesco, nous laissent perplexes. Aujourd'hui, 258 millions d'enfants et de jeunes ne vont toujours pas à l'école. 617 millions d'enfants et d'adolescents ne savent ni lire ni effectuer des calculs simples, moins de 40% des filles en Afrique subsaharienne achèvent leur scolarité secondaire et près de 4 millions d'enfants et de jeunes réfugiés ne sont pas scolarisés. Une atteinte au droit à l'éducation que l'on doit réparer.