Après le rejet de la candidature de Kheireddine Zetchi au poste de membre du Comex de la FIFA, et le risque de sanction qu'il encourt, sa présentation à sa propre succession à la tête de la Fédération algérienne de football est, à l'heure actuelle, au centre du débat et... de polémique. Ce dossier a été rejeté par l'instance internationale pour «omission» d'antécédents disciplinaires infligés par la Ligue algérienne de football professionnel (LFP) et la Confédération africaine de football (CAF), dans le formulaire rempli par Zetchi, selon la Commission de gouvernance et commission de contrôle et son président Mukul Mudgal. Zetchi a annoncé avoir introduit un recours et attend, ainsi, la réponse. Si celle-ci est défavorable (ce qui semble être le scénario le plus plausible), l'homme sera, ainsi, sanctionné de toute activité relative au football, conformément à l'article 17 du Code de l'éthique de l'instance internationale. Dans cet article, il est clairement mentionné que «tout manquement au devoir de signalement est sanctionné d'une amende d'au moins 10 000 francs suisses, ainsi que d'une interdiction d'exercer toute activité relative au football de 2 ans ou plus». Si cet article est appliqué, donc, Zetchi sera suspendu de toutes ses activités liées au football, en Algérie et à l'étranger. Dès lors, il n'aura pas la possibilité de se présenter à sa propre succession à la tête de l'instance fédérale. Et cela semble profiter à ceux qui lorgnent ce poste en comptant se présenter à la prochaine échéance électorale du mois d'avril prochain. Deux hommes ont déjà annoncé leurs candidatures: Mahfoud Kerbadj, ancien président du CR Belouizdad et de la Ligue de football professionnel, ainsi que Walid Sadi, actuel membre du conseil d'administration de la SSPA de l'ES Sétif et ancien membre du Bureau fédéral de la FAF du temps de Mohamed Raouraoua. D'autres noms sont annoncés, entre autres Amine Labdi, Mourad Lahlou et Mohamed El Morro, mais toujours est-il, selon les observateurs, ces trois noms ne feraient pas le poids devant les deux premiers, pour diverses raisons. Sadi a affirmé, dans une déclaration à l'Agence APS qu'il s'est présenté «en réponse aux demandes de nombreux acteurs du milieu footballistique», soulignant qu'il «n'a jamais refusé l'appel du devoir national». Kerbadj, quant à lui, pense pouvoir encore donner pour le football national, notamment après son expérience à la tête de la LFP. Selon lui, «le football algérien traverse une mauvaise passe en matière de gestion» et qu'il est temps de trouver les moyens adéquats pour y remédier. Les deux hommes (Kerbadj et Sadi) mesurent et réalisent la difficulté de la situation et l'ampleur des responsabilités, mais restent tout de même confiants que leurs programmes auront un grand soutien du fait qu'ils visent, entre autres, à préserver les acquis et les exploits réalisés par le sélectionneur national, Djamel Belmadi et ses poulains, champions d'Afrique en titre. Seulement, Kerbadj et Sadi risquent d'être bloqués par les éventuels amendements aux statuts de la FAF, conformément aux dispositions du gouvernement mondial du football. La FIFA, rappelle-t-on, aurait même tranché: «Pas d'AGE avec les anciens statuts.». Mais cela, faut-il le rappeler aussi, reste bloqué par la note méthodologique n°264 du ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, en date du8 juin 2020, précisant qu'il était interdit aux Fédérations de procéder aux changements des statuts avant la fin du cycle olympique. Le feuilleton ne vient que de commencer.