Le RND a annoncé, hier, la création de son «observatoire d'analyse et de prospective». C'est le secrétaire général du parti, Tayeb Zitouni, qui a procédé a son inauguration lors d'une rencontre protocolaire tenue à l'hôtel El Djazair (ex-Saint-Georges). La création de cette instance est «une mise en oeuvre d'une recommandation issue du VIe congrès du parti», a-indiqué le successeur d'Ahmed Ouyahia à la tête de ce parti de l'ex-alliance présidentielle. S'inscrivant dans l'objectif «de jeter des passerelles entre l'élite universitaire et les partis politiques», il aura pour objectif «de faire des propositions du parti dans différents domaines: politique, économique, éducation nationale...etc.». Il est composé de 32 membres, parmi eux des non-partisans et des anciens cadres du RND, notamment les redresseurs et dissidents à l'image de Nouara Hafsi, la secrétaire générale (SG) de l'Union nationale des femmes algériennes (Unfa). Abdelkrim Harchaoui, l'ancien ministre des Finances figure aussi sur la liste de cet observatoire. Il ressort également que la majorité des membres non-partisans, occupait des postes de responsabilité au niveau des administrations centrales, notamment la santé et l'enseignement supérieur. Il est à noter que des membres de l'observatoire ont déclaré, lors de leurs interventions, leur soutien indéfectible aux engagements et priorités du chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune. Ils ont également évoqué trois défis à relever à moyen et long terme: «La réalisation de la sécurité alimentaire, la Sécurité nationale et l'amélioration du système de santé des Algériens.» «La transition énergétique, le développement agricole, la meilleure gouvernance», sont, entre autres axes fondamentaux autour desquels s'articule le travail de cet observatoire, a-t-on indiqué. Lors de son intervention à l'ouverture de cette cérémonie d'installation dudit observatoire, Zitouni a rappelé que «les compétences universitaires, qui font les beaux jours des pays étrangers, ont été longtemps marginalisées, repliées sur elles- mêmes et tenues très loin des centres de décision». «De ce fait, nous devons agir pour jeter des passerelles entre le monde universitaire et les centres de décision», a-t-il affirmé. Pour lui, à travers la création de cette instance de réflexion, il ne s'agit pas seulement d'une question de retour du parti sur la scène politique, en le remettant sur les rails, mais bien d'élaborer une feuille de route permettant au RND de se muer en force de proposition». Le RND ambitionne aussi d'élaborer sa nouvelle vision politique, d'investir dans la formation de ses militants. Le chef du RND a évoqué, hier, le slogan «badissia-novembria». Par ailleurs, ce parti fait la promotion de ce slogan depuis son VIe congrès. «Il ne s ‘agit pas de Conseil économique et social (Cnes-bis), mais d'une instance qui participera à la construction de l' Algérie nouvelle, à travers la formulation des propositions sur les orientations économiques du pays, sociales et des préconisations dans le domaine de l'éducation et autres», a-t-il encore soutenu. D'après Zitouni, «la classe politique, qui se manifeste uniquement à la veille des échéances électorales, a échoué à présenter une alternative politique, ce qui a élargi le fossé entre l'élite et les électeurs».