Afin d'éviter un autre arrêt du haut fourneau n°2, dû à chaque fois, au sempiternel problème, de l'épuisement du coke, les gestionnaires du complexe sidérurgique d'El Hadjar, ont décidé d'aller de l'avant, en passant une commande du combustible. En ce sens, on apprend d'une source interne à la direction de l'usine, qu'une cargaison de 33000 tonnes de coke est arrivée au port d'Annaba. Selon la même source, la quantité du coke en cours d'acheminement vers le complexe Sider, devra assurer le fonctionnement du HFn°2 pendant un mois, dans l'attente de l'arrivage d'autres cargaisons de l'étranger. Ce combustible d'une nécessité capitale pour chauffer le HFn°2, est importé auprès de fournisseurs étrangers, dont l'Italie et la Pologne. Notre source a rappelé dans le sillage que, pour une autonomie d'un mois, le HFn°2 a besoin de 50000 tonnes de coke. Avec le manquement de ce minerai, c'est l'arrêt du HFn°2. Un arrêt qui pénalisera de facto, l'ensemble du complexe en termes de production et de rentabilité. Signalons que, l'importation du coke a encore de beaux jours devant elle et la baisse de la facture d'importation n'est pas pour demain. C'est dire que le complexe d'El Hadjar est appelé à importer encore le coke, dans l'espoir de voir un jour ce géant de l'acier, produire son propre combustible, avec sa propre cokerie, comme ce fut dans le passé où El Hadjar Annaba, se targuait de ses équipements, dont sa cokerie...Pour rappel, la fin de 2020 n'a pas été, celle des records de production annoncés par les dirigeants du complexe. En effet, les deux dernières mises en veille du HFn°2, en raison de l'épuisement du stock de coke, ont occasionné un manque à gagner de près de 2 milliards de dinars. Puisque convient-il de le souligner, ces arrêts ont impacté en amont et en aval la totalité des unités de production dans le complexe. Ces unités dépendent, rappelons-le, de la fonte liquide, produite à hauteur de 2400 tonnes/j par le HFn°2, est destinée pour assurer l'activité et la production dans l'ensemble des unités, dont les deux aciéries à oxygène et celle du rond à béton (LRB). Aussi, les deux arrêts enregistrés en moins de 15 jours à la fin de 2020, ont occasionné un manque à gagner pour l'usine de 25000t de produits. Le flash-back sur le scénario de l'arrêt à deux reprises du poumon du complexe, nous fait remonter au 10 décembre 2020, lorsque l'épuisement du coke, a été à l'origine de l'arrêt du HFn°2 pendant deux semaines. Un stock de 10000 t de coke importées d'Italie, a assuré la reprise du HFn°2 juste 10 jours. La reprise était restée tributaire de la réception d'une seconde cargaison de 1035404 t de coke. Celle-ci était arrivée au port d'Annaba, le 21 du même mois, à bord du navire Stellar Toledo. Cette quantité a été aussi consommée en moins de 10 jours. Puis, c'était le retour à la case départ, puisqu'un autre arrêt du HFn°2, était inévitable en raison du retard de l'arrivée du navire depuis la Pologne à son bord 42000 t de coke, devant alimenter le HFn°2. Ainsi, de la rupture de stock du coke au retard de l'arrivée d'un autre chargement, le HFn°2 affiche des arrêts et des mises en veille. Des manoeuvres qui n'étaient pas sans incidences pour le poumon du complexe, qui risquait à chaque fois de ne pas redémarrer. Mais le professionnalisme des sidérurgistes, a fait que le HFn°2 renaissait de ses flammes et avec lui, les espoirs de plus de 5000 travailleurs, que compte le complexe Sider. Cette entité économique, dont les équipements avaient été rénovés et réhabilités en 2018. Des millions de dollars ont été débloqués, juste pour récupérer le complexe d'El Hadjar et assurer la pérennité de l'industrie sidérurgique et surtout préserver les emplois de ses travailleurs.