Une année jour pour jour, Abdennour Tafoukt, P/APC intérimaire de Béjaïa en remplacement de Hocine Merzougui, suspendu par arrêté du wali, subit un véritable revers. 19 élus, auxquels se sont joints les huit élus du FLN s'apprêtaient, à lui retirer leur confiance, indiquait, hier, un élu de l'opposition, Boualem Chouali, de la liste indépendante «Ensemble pour Bougie». Les élus contestataires déplorent « la désignation d'un intérimaire par un intérimaire», pour reprendre l'expression du jour. En effet, Abdennour Tafoukt, qui occupait le poste de président de l'APC par intérim depuis une année, a pris un congé de maladie, depuis mercredi en désignant à sa place une autre élue, en l'occurrence Lydia Kaidi, du FFS. Ceci pour la goutte qui a fait déborder le vase. Auparavant, le maire par intérim n'a pas bénéficié de beaucoup d'estime chez ses pairs, y compris ceux qui étaient les plus proches. Sans l'installation des commissions, soit les démergements de base de l'Assemblée, le maire contesté était soupçonné d'une « gestion unilatérale», et de «n'obéir qu'aux directives de l'administration». Jamais dans l'histoire de la commune de Béjaïa, une assemblée élue n'a connu autant de déboires. De crise en crise, cette APC, qui subit de fortes influences de la part de certains députés, qui ont la mainmise sur certains élus, n'en finit pas de faire parler d'elle. Le maire, par intérim, de la commune du chef-lieu de la wilaya est arrivé après la suspension du véritable maire qui était poursuivi dans le cadre d'une enquête judiciaire sur la gestion des fonds du comité des fêtes notamment. Issu de la même liste, à savoir celle du FFS, Abdennour Tafoukt, un pharmacien de profession, était alors arrivé aux commandes de la commune avec un espoir qui finira par désenchanter beaucoup de monde notamment les élus qui se voyaient écartés de la décision au profit d'intérêts occultes. Depuis, il a eu à gérer les affaires courantes de la municipalité jusqu'à ce que la justice rende son verdict dans l'affaire impliquant le maire suspendu et par la suite, cette nouvelle escalade qu'il subit de plein fouet. La révocation de Hocine Merzougui était déjà qualifiée de «surprise» par beaucoup, notamment ses détracteurs. Pour d'autres, ce dernier serait «victime d'un complot», sachant que plusieurs interférences déstabilisent cette assemblée, que beaucoup voyaient comme une chance pour Béjaïa. Au final, Il n'en fut rien si ce n'est ce spectacle à répétition