De passage à la cour de Bouira, nous avons effectué une virée au siège du barreau local qui élit domicile, étroitement, au rez-de-chaussée de la cour, qui a pourtant été construite à grande dimension. Bien sûr, les avocats de la cour de Bouira, auraient pu bénéficier d'un meilleur siège, digne de la valeur du seul bâtonnat de Tamourth, à majorité féminine. À l'entrée, du monde, faisant une chaîne patiente, respectant le protocole sanitaire, avance au fur et à mesure que la bâtonnière Ouafia Sidhoum, terminait d'écouter les justiciables venus se plaindre de leurs avocats. Il est de notoriété que certains justiciables, déçus que leur affaire soit perdue à tous les niveaux, se retournent vers leurs conseils vite accusés d'avoir vendu le... match à l'adversaire! «Et puis quoi encore? Un avocat tient avant tout à son honneur et gagne-pain pour se permettre de jouer avec le feu!» S'indigne une avocate qui traîne derrière elle, plus de 25 ans de port de la robe noire. Entre-temps, Me Sidhoum, installée inconfortablement dans son-ce qu'on peut appeler -bureau, se farcissait les plaintes, souvent gratuites et sans fondement, car assises sur du «n'importe quoi»! En tout cas, la bâtonnière perd un temps fou à écouter des hommes et des femmes égarés dans des histoires à dormir debout. Il n'empêche que les justiciables sont constamment aux portes du bâtonnat à quémander un secours ou une porte de secours en vue de ne pas perdre l'affaire en cours! Cela fait partie du métier et la bâtonnière connaît son métier sur le bout des doigts, et ses compatriotes, comme elle seule, peut le savoir. Il ne reste qu'à lui souhaiter bonne chance au pied du Djurdjura, l'éternel fier mont, sec et asséché en cette mi- février 2021!