L'ébullition est palpable dans le secteur de l'Education nationale. Les cours du deuxième trimestre risquent d'être perturbés. Les six puissants syndicats, regroupés sous l'égide de la CSA viennent de monter au créneau, à travers une déclaration unifiée dans laquelle ils s'insurgent contre «la poursuite de la politique «d'évasion» suivie par la tutelle». La CSA, qui regroupe le Satef, l'Unpef, le Cnapeste, le Snapest, le Snte et le Cela, déplore le retard de la solution des problèmes accumulés dans le secteur. C'est ce qui ressort d'un communiqué rendu public, mardi après- midi, à l'issue d'une rencontre qui s'est tenue au siège de l'Unpef. Les syndicats précités ont appelé la tutelle à l'ouverture des canaux de dialogue. Les signataires dudit document qui considèrent qu'ils ont été ignorés et le sont encore aujourd'hui, réclament la révision du volume horaire fixé dans les plans spéciaux mis en place par la tutelle, depuis la reprise des cours. Ils affirment que le secteur du personnel de l'éducation continue à assurer sa mission du mieux qu'il peut, malgré le risque de contamination. Ledit document fait état d'au moins 25 000 cas de contamination recensés dans le secteur. Contacté, hier, par téléphone, Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), affirme que «les fonctionnaires de l'éducation sont saturés et ne peuvent pas soutenir ce rythme infernal imposé par la crise sanitaire». Poursuivant, Amoura révèle que «la majorité des enseignants s'oppose catégoriquement à l'enseignement le samedi et exige le maintien de la semaine de cinq jours d'études». Cela avant de noter que «les journées de vendredi et de samedi sont consacrées, selon le statut de la Fonction publique, jours de repos hebdomadaire, pour les enseignants et les élèves». Menaçant de reprendre le chemin de la contestation, les syndicats dénoncent leur situation socioprofessionnelle CSA difficile. Il en ressort du communiqué de la CSA que les syndicats précités campent sur leurs positions et réclament l'ouverture du dialogue pour la prise en charge des dossiers qui traînent depuis plusieurs années. Les syndicats ont réitéré les mêmes revendications contenues dans leur plate-forme adressée aux autorités: pouvoir d'achat, retraite, dialogue social, libertés syndicales...). Dans ce sillage, Amoura n'exclut pas le recours à la grève, en cas de non-prise en charge des revendications. Il se fixe même un rendez-vous, «d'ici le 20 mars prochain, soit, à la date du début des cours du deuxième trimestre. La sonnette d'alarme est donc tirée. Cet ultimatum d'un mois est adressé à l'adresse du premier responsable du secteur, afin qu'il entame un dialogue ouvert avec les protestataires et examine leur plate-forme de revendications.