Le numéro deux du parti Da'wa a été choisi par l'Alliance chiite pour succéder à Al-Jaafari. Le numéro deux du parti Da'wa, Jawad Al-Maliki, a été confirmé comme candidat de l'Alliance chiite au poste de Premier ministre en Irak, a annoncé hier le chef du Conseil suprême de la révolution islamique (CSRII), Abdel Aziz Hakim. «L'instance politique de l'Alliance unifiée irakienne (AUI) s'est réunie ce jour et a approuvé la candidature de Jawad Al-Maliki au poste de Premier ministre, de Adel Abdel Mehdi au poste de vice-président de la République et celle de cheikh Khaled Al-Attiya à celui de vice-président du Parlement», a déclaré M.Hakim dans une conférence de presse. Prenant la parole, M.Maliki s'est engagé à «oeuvrer à la formation d'un gouvernement d'union nationale qui aura à faire face au terrorisme, à la corruption et à ceux qui n'assument pas leurs responsabilités». «Nous allons travailler à lever les injustices héritées de la dictature qui frappent toutes les catégories du peuple irakien qu'elles soient arabe, kurde, sunnite, chiite, sabéenne ou yézédie», a-t-il ajouté. «Nous devons travailler à soigner les blessures et rétablir les gens dans leur dignité qui a été violée par l'ancien régime», a poursuivi M.Maliki. Il a rappelé qu'il disposera, une fois approuvé par le Parlement -qui se réunissait dans l'après-midi d'hier- de 30 jours pour former un gouvernement, espérant pouvoir mettre en place une «équipe forte et capable de faire face aux défis politiques, sécuritaires et économiques». «Chaque ministère ne sera pas la propriété de son détenteur, ni celle de sa confession ou de son ethnie», a-t-il averti, affirmant vouloir choisir des «technocrates, forts, probes et capables de se dresser devant les difficultés». Au niveau de la politique étrangère, M.Maliki a dit que son gouvernement tentera d'»avoir les meilleures relations avec ses environnements arabes et islamiques» et de rompre avec le bellicisme de «l'ancien régime qui a agressé l'Iran et le Koweït». Concernant la présence militaire étrangère, il a indiqué que son gouvernement «va s'employer à donner aux forces irakiennes les moyens de reprendre à leur compte le dossier sécuritaire».