Ils seront des centaines à envahir les aires de jeu pour donner le meilleur d'eux-mêmes. Le grand jour est enfin arrivé pour les centaines «de potaches» issus d'établissements scolaires de la wilaya d'Alger, qui ont la chance de disposer d'infrastructures sportives (du moins le minimum) et dont la plupart évoluent dans des clubs civils, en quête de titres et de reconnaissance. En effet, cet après-midi, à partir de 13 heures, le complexe Ouaguenouni pour le basket-ball, le volley-ball et le handball, et le stade du 1er-Novembre 1954 de Mohammadia à El Harrach pour le football, abritent les finales de ces différentes disciplines sportives, et dont l'enjeu n'est autre que le titre tant convoité de champion d'Alger, organisées bien évidemment comme chaque année, par la Ligue des sports scolaires de la wilaya d'Alger, que préside Madame Younsi, inspectrice d'académie. Ainsi, durant tout un après-midi qui se voudra également une «grande fête du sport scolaire», les «jeunes talents», ce réservoir impérissable du mouvement sportif national, qui faudrait-il le souligner, ne bénéficient pas malheureusement de toute l'attention voulue et indispensable des pouvoirs publics, se donneront la réplique en toute sportivité et en toute fraternité au cours de belles empoignades qui seront sans aucun doute des affiches alléchantes et prometteuses. Que l'on se rassure ! Rien n'est joué d'avance, et il n' y a pas de favoris particuliers. Les équipes les mieux préparées, les plus motivées et les plus concentrées seront probablement en mesure de faire la différence, même si certains chefs d'établissement «crient à l'inégalité des chances» en raison, disent-ils «qu'il y a des équipes composées d'élèves évoluant tous dans des clubs civils, avantagés par rapport à ceux qui ne pratiquent telle ou telle discipline qu'au niveau de l'établissement». Cependant, l'essentiel c'est cette émulation entre athlètes et surtout l'esprit sportif, cette culture essentielle qui manque tant au sport algérien d'une façon générale.