La secrétaire générale du PT est revenue, hier, à l'ouverture des travaux de la session ordinaire du comité central sur la question des législatives anticipées. Elle a également évoqué les acteurs politiques qui demandent de laisser de côté les idéologies et les revendications socio-économiques jusqu'à «la chute du pouvoir en place». «Aujourd'hui, certaines parties veulent imposer l'unicité. Dire aux femmes qui luttent pour leur citoyenneté, contre la violence et le féminicide, de reporter leurs revendications jusqu'au départ du système, dire aux travailleurs, à la majorité pauvre, de souffrir en silence jusqu'au départ du système, est une position réactionnaire très dangereuse qui vise à sauver le système», a-t-elle indiqué. «Dans tous les processus révolutionnaires il existe des revendications transitoires et la lutte pour la libération des détenus politiques et d'opinion en fait partie», a-t-elle soutenu. «Fallait-il attendre la chute du régime pour exiger la libération des dizaines et des dizaines de détenus?», s'est-elle interrogée, avant de répondre: «Bien sûr que non!». «Le PT est intransigeant en matière de défense des libertés d'opinion, d'organisation, d'expression, sans exclusives ni exclusion ni conditions préalables. C'est précisément parce que le Parti des travailleurs est un défenseur farouche du multipartisme qu'encore aujourd'hui, nous avons défendu et nous défendons les militants et activistes, dont nous ne partageons pas les idées. Nous refusons toutes démarches totalitaires fascisantes, d'où qu'elles viennent...», a-t-elle souligné. «Par le financement des listes des jeunes prétendûment indépendants-en fait ils sont indépendants de tout, sauf du pouvoir- le pouvoir légalise la corruption politique, la discrimination et la caporalisation de toutes les institutions». Louisa Hanoune a vertement critiqué «le processus électoral», enclenché au lendemain de la démission forcée de Abdelaziz Bouteflika, lequel, selon elle, avait un objectif clair: «Le sauvetage du système par un replâtrage.» Sur un autre plan, elle a refusé de répondre aux attaques orchestrées à son encontre par des activistes de Rachad, suite à sa mise en garde contre les tentatives de mainmise sur le Hirak, par un courant obscurantiste. «Je ne répondrai pas aux insultes et provocations, car la misogynie est là pour prouver que les auteurs sont lâches et arriérés», a-t-elle soutenu, ajoutant: «Nous avons, en ce qui nous concerne, suffisamment d'arguments politiques et nous n'avons pas peur du débat contradictoire à la hauteur des enjeux...». «La participation ou non aux législatives anticipées, demeure toujours une position tactique» au PT, a-t-elle fait remarquer. La position du parti découlera de l'issue des débats et des réponses aux multiples questions que se pose le PT, dont notamment celle-ci: «Est-ce que l'organisation du scrutin des législatives renforcera la démocratie ou répondra aux revendications de la majorité des citoyens?». Elle a dénoncé l'agression qui a pris pour cible les journalistes, lors de la marche de ce vendredi. Cette agression est l'oeuvre d'un groupe de «baltaguias», qui sert la contre-révolution.