Les paramédicaux des services de prévention des directions de la santé sont en contact direct avec les victimes d'épidémies. La prime d'intéressement et de contagion instituée par le décret exécutif n°03/52 du 4 février 2003 n'ayant pas touché tous les corps de la santé, fait actuellement l'objet d'un ras-le-bol d'une grande partie des personnels des directions de la santé. Au terme d'une longue campagne de mouvements tous azimuts (protestations, grèves, etc.) et après d'âpres négociations, les personnels paramédicaux ont cru un moment leurs efforts aboutir avec la promulgation de l'arrêté n°2 du 10/01/2004 et dont le bénéfice de l'indemnité des contagion a été étendu aux personnels paramédicaux des services autres que ceux à activité intensive et à haut risque mais quelle ne fut leur surprise de constater qu'une frange non moins importante de leur corps a été écartée du bénéfice de cette indemnité qu'elle mérite incontestablement (c'est-à-dire, personnel des laboratoires d'hygiène de la wilaya et service de prévention au niveau des DDS et autres), alors que ces derniers sont en première ligne de la lutte épidémiologique et préventive au moment où ces fléaux se multiplient d'une manière inquiétante. Pourtant les paramédicaux des services de prévention des directions de la santé sont en contact direct avec les victimes d'épidémies que ce soit au niveau des enquêtes, ou des prélèvements pour analyses. Ils interviennent toujours en premier lieu avec leurs collègues des secteurs sanitaires. Ils n'ont pas bénéficié de cette prime mensuelle de 2000 DA. De ce fait, les personnels de ces services sont en grande effervescence et considèrent que cette décision de deux poids deux mesures est injustifiable à plus d'un titre. A leur sens, cette mesure n'a été prise qu'à l'effet de faire taire les hospitalo-universitaires, trop remuants à leur sens. Ils affirment que le législateur, ou il ne connaît rien à l'organisation de la santé dans le pays ou tout simplement est inspiré par un souci de réaliser des économies de bouts de chandelle, si l'on considère que la vie du citoyen n'a pas de prix. En tout état de cause, ajoutent-ils, les décideurs ont réussi un impact des plus négatifs pour le pays: celui de démobiliser ces personnels pionniers de la prévention sanitaire au moment où, dans le monde entier, la lutte épidémiologique s'intensifie. Les représentants locaux des travailleurs des wilayas de Tébessa El Tarf, Guelma et Annaba, joints par notre journaliste, ne comptent pas en rester là; ils se manifestent dans un premier temps par la signature de pétitions adressées au ministre de la Santé pour faire valoir un droit que leurs collègues des mêmes corps et grades au niveau des hôpitaux ont depuis l'année 2003.