Les paramédicaux des services de prévention se sont vu écartés du bénéfice de l'indemnité d'intéressement. Au terme d'une longue campagne de mouvements tous azimuts «protestation, grèves, marches, etc, et après d'âpres négociations, les personnels paramédicaux ont cru, un moment, leurs efforts aboutir avec la promulgation de l'arrêté n°2 du 10 janvier 2004 et dont le bénéfice de l'indemnité de contagion a été étendu aux personnels paramédicaux des services autres que ceux exerçant une activité intensive et à hauts risques. Mais quelle ne fut leur surprise de constater qu'une frange non moins importante de leur corps a été écartée du bénéfice de cette indemnité qu'elle mérite incontestablement alors que ses membres sont en première ligne de la lutte épidémiologique et préventive au moment où ces fléaux se multiplient d'une manière intensive et inquiétante. Les paramédicaux des services de prévention des directions de santé et autres qui sont des hommes de terrain et en contact direct avec les victimes d'épidémies, que ce soit au niveau des enquêtes, des prélèvements pour analyses, de l'éducation sanitaire ou sensibilisation et interviennent toujours en premier lieu avec leurs collègues des secteurs sanitaires, avant la prise en charge par les services hospitaliers, se sont vu écartés du bénéfice de cette indemnité d'intéressement et autres. De ce fait, les personnels de ces services sont en effervescence et considèrent que cette décision de deux poids, deux mesures est injustifiable à plus d'un titre. Selon leur avis, cette mesure n'a été pondue qu'à l'effet de faire taire les hospitalo-universitaires, trop remuants à leur sens, et affirment que le législateur, soit qu'il ne connaît rien à l'organisation de la santé dans le pays soit que tout simplement il est inspiré par un souci de réaliser des économies de bout de chandelle, si l'on considère que la vie du citoyen n'a pas de prix. En tout état de cause, ajoutent-ils, les décideurs ont réussi un impact des plus négatifs pour le pays, celui de démobiliser ces personnels pionniers de la prévention sanitaire, au moment où dans le monde entier, la lutte épidémiologique s'intensifie. Leurs représentants locaux des wilayas de Guelma, Tébessa et Taref ne comptent pas en rester là et sachant que cela est devenu la condition sine qua non pour faire valoir un droit, ils ne devraient pas tarder à monter au créneau pour obtenir les mêmes droits que leurs collègues des mêmes corps et grades.