Les syndicalistes de l'UGTA de cette université ont haussé le ton en menaçant d'une grève générale qui paralysera toutes les institutions universitaires se trouvant sur le territoire de la wilaya. La commission d'enquête, dépêchée par le ministère de l'Enseignement supérieur pour faire la lumière sur les incidents qui ont secoué la résidence universitaire Slimane-Zouaghi de Constantine, entame ses travaux aujourd'hui. C'est ce qu'a indiqué un responsable de l'Onou de Constantine. La commission, composée d'un conseiller du ministère, du directeur général de l'Onou et du responsable du conseil national, aura pour tâche de déterminer avec exactitude la responsabilité de tout un chacun ayant semé le trouble et le désarroi au sein de la famille universitaire et qui s'est caractérisée par des pertes, chiffrées à des milliards de dinars et à une trentaine d'étudiants blessés. Une fois le rapport ficelé et transmis à la tutelle, des mesures adéquates seront prises à l'encontre de tous les instigateurs. En outre, les syndicalistes de l'UGTA de l'université ont haussé le ton en menaçant d'une grève générale qui paralysera toutes les institutions universitaires se trouvant sur le territoire de la wilaya, si aucune mesure urgente ne vient désigner la responsabilité de tous ceux qui poussent à cette situation de pourrissement et punir les fauteurs de troubles d'une manière sévère. De son côté la section de l'Unea a condamné énergiquement les actes de vandalisme qui ne serviront nullement les intérêts de l'université censée être un lieu de savoir. Les dégâts de ces dernières agitations s'élèvent, selon le bilan provisoire établi par les syndicalistes, à environ 6 millions de dinars. Fort heureusement que la trésorerie et les documents afférents à la comptabilité financière de l'administration ont été épargnés vu qu'ils étaient enfermés dans des coffres forts. Les pilleurs qui ont saccagé et incendié les édifices du campus, sont traités de véritables voleurs. Ils ont tout emporté. Une trentaine de micro-ordinateurs, une caméra-vidéo, des appareils photos... ont étés dérobés. Même les denrées alimentaires n'ont pas été épargnées. Suite à cela, une plainte a été déposée contre X auprès de la gendarmerie et du procureur de la République. Aussitôt une enquête a été déclenchée. Une cellule de crise a été installée pour assurer la gestion de la résidence en attendant les mesures qui s'imposent. Pour le coordinateur des sections syndicales de l'UGTA de l'université de Constantine, le conflit est purement politique. En effet, des tendances politiques sont, ces derniers temps, en train de se disputer l'espace universitaire par le biais d'organisations estudiantines qui sont, entre autres, l'Unea et l'Ugel. Cette dernière, qui perd du terrain devant sa redoutable rivale l'Unea, trouve que tous les moyens sont bons pour atteindre ses fins intégristes. Les agitations qu'a connues dernièrement le campus universitaire du 8-Novembre-1971 (ex -Firma), ne sont que des preuves tangibles. Il s'agit tout simplement d'une précampagne électorale. Il nous a été signalé que dans les prochains jours se tiendront des élections pour désigner les membres du comité de la résidence. Il est à noter enfin que les fauteurs de troubles sont identifiés et ils feront l'objet de poursuites judiciaires, conclut la source syndicale.