Le débrayage est justifié par la coordination syndicale par le non-respect des engagements pris par le directeur de l'Office national des œuvres universitaires, consignés dans le protocole d'accord signé le 17 septembre 2009. Les cités universitaires, dépendantes de la direction des œuvres universitaires du Centre, ont été paralysées depuis dimanche par une grève de trois jours enclenchée par les travailleurs des œuvres universitaires de Tizi Ouzou. La contestation a été initiée par la Coordination syndicale des œuvres universitaires centre (CSOUC), affiliée à l'UGTA, exigeant une prise en charge effective des revendications des 1315 travailleurs des œuvres universitaires du centre (Douc). Au premier jour de la grève, une vive tension a été constatée entre le comité des étudiants et les syndicalistes de l'UGTA qui ont empêché l'ouverture du réfectoire à 12h. Selon les initiateurs, les travailleurs des sept cités U ont répondu au mot d'ordre de grève sur les 8 résidences, et seulement 4, selon le directeur des œuvres sociales. « Vous n'avez pas le droit de nous affamer dans cette période hivernale et d'examen ! », crie une étudiante à l'endroit des syndicalistes. Le débrayage est justifié, selon la Coordination syndicale des œuvres universitaires du centre par le non-respect des engagements pris par le directeur de l'Office national des œuvres universitaires, consignés dans le protocole d'accord signé avec la section syndicale le 17 septembre 2009. Les revendications sont liées essentiellement aux conditions socioprofessionnelles. Le directeur général de l'ONOU avait affiché, selon le procès-verbal de la réunion, sa volonté de trouver des solutions aux problèmes posés. Les travailleurs ont exigé à cet effet que les salaires des contractuels soient versés au même titre que les titulaires, tout comme les salaires impayés de janvier 2008 à mars 2009. Le directeur général s'est engagé à les régulariser soit par voie de dérogation du ministre ou graduellement. Les syndicalistes revendiquent également la régularisation de toutes les situations inhérentes aux différents rappels et la titularisation des vacataires, qui sont au nombre de 298, et procéder à la promotion des fonctionnaires ayant plusieurs années d'exercice. Pour sa part, le directeur de la Dou-centre, qui gère 8 résidences, estime que sa direction a apporté toutes les réponses aux revendications des travailleurs. Ainsi, « malgré l'inexistence d'un siège pour la commission des œuvres sociales, la structure est opérationnelle depuis novembre 2009. Pour ses activités, nous avons mis à leur disposition notre salle de réunion et nos véhicules », dira le directeur. Par ailleurs, « les salaires sont versés en même temps que les titulaires et il reste deux catégories de travailleurs dont les situations financières sont en cours de règlement », ajoute le responsable. Sur sa lancée, le gestionnaire avoue que « trois points restent en suspens, parce qu'ils ne dépendent pas de mes compétences. Mais, des écris sont là ! D'ailleurs, pour le cas des 11 travailleurs impayés, un dossier a été transmis au ministère de l'Enseignement supérieur pour une dérogation. Ils ne figurèrent pas dans la liste nominative des travailleurs de la Douc parce qu'ils étaient recrutés auparavant par des voies illégales par mes prédécesseurs ». Une autre question dépend des instances supérieures, selon le directeur : les logements de fonction. « 30 logements ont été attribués, soit 20% de la quote-part des 150 logements qui se trouvent à Tamda ». Quant à la question de l'alignement du temps de travail des vacataires, « elle revêt un caractère national, car elle doit être traitée par une voie juridique et exige un accord interministériel », conclut-il.