Le programme Meda de l'Union européenne d'aide aux associations tire à sa fin. C'est l'heure du bilan. D'autant que pas moins de 5 millions d'euros ont été consentis aux associations algériennes, soit 450 millions de dinars qui ont été mis à contribution pour aider au développement de ces dernières, notamment, en axant sur la formation, la mise en relation (aide à l'émergence de réseaux) la dotation en équipements d'associations et le financement de 76 projets associatifs. Pour rappel, le financement des projets a été assuré à concurrence de 80% par l'UE, les 20% restants étant à la charge des associations concernées. Ainsi, sur invitation de l'Unité de Gestion de Programme-UGP/ONG's un séminaire se poursuit depuis hier, à l'hôtel international Sheraton, Club des pins d'Alger. Ce séminaire de clôture regroupe, outre les représentants des 73 associations dont les projets ont été financés et mis en oeuvre, des représentants d'institutions nationales concernées, de même que ceux d'organismes internationaux présents à Alger. Le séminaire a donc pour objectif de présenter les résultats atteints par le programme, de mettre en valeur l'expérience acquise ces dernières années par le mouvement associatif national et de tirer tous les enseignements nécessaires pour l'avenir afin de promouvoir davantage le rôle de la société civile en Algérie. Rappelons que le programme en question s'est particulièrement intéressé à la formation en animation participative, gestion de cycle de projet (GCP), montage de projet, communication et gestion financière et comptable adaptée aux associations ainsi que l'actualisation des données et connaissances sur le mouvement associatif avec la tenue de journées d'étude, la constitution d'un fonds documentaire et d'un annuaire sur les associations et l'étude sur le mouvement associatif algérien. Notons ici que cet évènement met en relief un étrange paradoxe, à savoir qu'il rappelle de manière scandaleuse le retard que met la presse algérienne à bénéficier d'un programme spécialement consenti pour elle de la part de l'Union européenne par l'entremise de son fameux programme Meda. Le fait est d'autant plus choquant que les hommes de presse algérienne censée être la garante de la démocratie et le porte-étendard des associations civiles les plus cotées sur la place d'Alger, peine à s'organiser en une représentation crédible à même d'arrimer la profession à des rives plus amènes et où elle se verrait hissée à des standards autrement plus performants en matière de déontologie et de professionnalisme. Hélas! Loin de la coupe aux lèvres! Gageons que l'heure des bilans qui sonne pour les associations concernées par le séminaire sus-cité sonne également le glas de la gabegie qui n'aura que trop duré dans une corporation au rôle pourtant noble et qui engage toute la crédibilité de la société civile dans sa globalité. A bon entendeur.