Les débats ont porté notamment sur le rythme d'application des points contenus dans la plate-forme d'El Kseur. Belaïd Abrika, porte-parole de la délégation des archs qui s'est entretenu avant-hier à Alger avec les représentants de l'Etat, dans le cadre d'une rencontre marquant officiellement la reprise du dialogue entre ces deux parties protagonistes, a déclaré à L'Expression que la rencontre qui s'est déroulée dans l'enceinte du Palais du gouvernement a duré six heures de temps. Peu prolixe, le porte-parole du mouvement des archs s'est contenté de souligner le fait que, de part et d'autre, les participants à cette réunion se sont mis d'accord sur un certain nombre de points, tout comme ils ont affiché leurs divergences sur d'autres points. «Il y a eu des convergences et des divergences», notera sans plus de détails le porte-parole des archs que nous avons sollicité pour en savoir plus sur la rencontre de mardi dernier. Malgré notre insistance, M.Abrika n'a pas voulu nous divulguer la portée de ces «divergences», de même que le contenu des points sur lesquels les deux parties convergent. Il nous dira seulement qu' «une autre réunion similaire se tiendra au cours des prochains jours», et là aussi, il n'avance aucune date. Il y a lieu de rappeler que le processus de dialogue pouvoir-archs s'est estompé depuis le 13 septembre dernier et qu'il aura fallu attendre jusqu'à ce mardi pour qu'il soit relancé effectivement. D'autre part, une source proche du mouvement des archs nous dira que lors de cette réunion, les débats ont porté, notamment, sur le rythme d'application des points contenus dans la plate-forme d'El Kseur pour lesquels le gouvernement s'est engagé à une concrétisation sur le terrain. En ce sens, il est question entre autres, de l'effacement de l'ardoise fiscale au profit des commerçants, le retrait de la gendarmerie ainsi que l'indemnisation des victimes des douloureux évènement d'avril 2001, deux chapitres parmi beaucoup d'autres que les pouvoirs publics ont avalisé au cours des précédentes négociations. A se fier à notre source, il semblerait que les délégués des archs ont beaucoup insisté au cours de la réunion de ce mardi sur la nécessité d'accélérer la procédure d'indemnisation des victimes du Printemps noir. Et il semblerait aussi que les pouvoirs publics ont accédé à cette requête formulée par les archs, puisqu'une réunion du comité de mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur est d'ores et déjà programmée pour la semaine prochaine. Le thème de cette réunion qui verra la participation des cadres de l'Etat et celle de cinq délégués du mouvement des archs portera justement sur l'accélération de la procédure d'indemnisation des victimes. Voulant savoir si la question de l'officialisation de la langue amazighe a été au menu des débats de cette même réunion, notre interlocuteur répondra par l'affirmative. «Pour l'instant le débat reste ouvert sur l'officialisation de tamazight», ajoutera notre source sans faire part de plus de précisions. Enfin, notre interlocuteur notera que la signature du document final devant marquer la fin du processus de dialogue archs-gouvernement ne saurait plus tarder et que celui-ci interviendra dans un futur proche.