Le président de la République qui ne manque pas une occasion pour exprimer sa volonté «de bâtir une Algérie nouvelle», a réussi à instaurer pour cette nouvelle ère, ses propres us et coutumes. En tenant une conférence de presse périodique, Abdelmadjid Tebboune répond, aussi souvent que possible, aux préoccupations des citoyens, comme cela a été encore une fois le cas, dimanche soir, lors de sa rencontre avec la presse. Ramadhan, législatives, importations de véhicules, mémoire et même le tête-à-tête avec Djamel Belmadi, le président a éclairé l'opinion publique sur l'ensemble des sujets d'actualité. Il a ainsi affirmé, concernant le prochain rendez-vous électoral, que «l'ère des quotas est révolue. Nous voulons une réelle représentation de la scène politique». Exprimant le souhait d'une large adhésion du peuple, notamment de la jeunesse, le président a assuré que les élections «seront transparentes et régulières». Revenant sur les préparatifs du Ramadhan qui est à nos portes, le président a tenu à rassurer les familles sur une disponibilité totale des produits de large consommation «les stocks sont suffisants et les capacités financières disponibles pour accueillir, si besoin, en 48 heures, des bateaux entiers». Même le problème de l'importation des véhicules sera réglé avant la fin du semestre, s'est engagé le président de la République. Poursuivant dans le registre des bonnes nouvelles, Abdelmadjid Tebboune a annoncé la récupération par l'Algérie de biens immobiliers à l'étranger dans le cadre de la lutte contre la corruption. Abordant les difficultés financières du pays, le chef de l'Etat préconise un retour à l'équilibre de la balance des paiements au plus tard l'année prochaine grâce à la politique de maîtrise des importations et de l'encouragement des exportations hors hydrocarbures. Il affirme que l'Algérie a réussi, en 2020, à réduire les importations de 10 milliards USD en dépit de la pandémie et ce, «grâce à la production, à la maîtrise de la surfacturation et à l'application d'un contrôle plus sérieux de certains services». Le chef de l'Etat est revenu aussi sur l'avant-projet de loi portant déchéance de la nationalité algérienne qui a été au coeur d'une polémique, annonçant son retrait en raison de «son interprétation erronée». Au coeur de tous les débats, le dossier mémoriel «ne saurait faire l'objet de renonciation ni de marchandage dans le cadre des relations entre l'Algérie et la France», a de nouveau rappelé le président Tebboune, se disant confiant en l'intégrité du président français, Emmanuel Macron à ce sujet. Enfin, c'est sur un «dribble» du président que la rencontre s'est terminée puisque le chef de l'Etat tout en confirmant son tête-à-tête avec le sélectionneur des Verts, a préféré taire le contenu de la rencontre.