Emmanuel Macron a déclaré, dans un entretien publié hier par Jeune Afrique, qu'il ferait «tout» pour «aider» le président, Abdelmadjid Tebboune, qui est «courageux», afin que «la transition réussisse» en Algérie. «Je vous le dis franchement : je ferai tout ce qui est en mon possible pour aider le président Tebboune dans cette période de transition. Il est courageux», déclare le chef de l'Etat. Mais, ajoute-t-il, «on ne change pas un pays, des institutions et des structures de pouvoir en quelques mois». «Il y a eu un mouvement révolutionnaire, qui est toujours là, sous une forme différente. Il y a aussi une volonté de stabilité, en particulier dans la part la plus rurale de l'Algérie. Il faut tout faire pour que cette transition réussisse. Mais il y a un facteur temps important», explique Emmanuel Macron, interrogé sur le mouvement de contestation populaire. Il affirme avoir, «à chaque fois, un dialogue de vérité avec le président» mais «je ne suis jamais dans l'invective ni dans la posture du donneur de leçon. L'Algérie est un grand pays. L'Afrique ne peut pas réussir sans que l'Algérie réussisse». Interrogé sur son attitude vis-à-vis du «défi mémoriel», Macron affirme que «la France a fait énormément de gestes» et que l'important est de «mener un travail historique et réconcilier les mémoires» plutôt que de «s'excuser».