Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé la position de l'Etat algérien d'aller inexorablement vers le parachèvement de l'édifice institutionnel. Ce parachèvement s'exprime à travers les législatives anticipées. Tebboune n'a pas laissé un petit doute ou un soupçon quant au déroulement de la joute des législatives anticipées selon le calendrier établi. C'est dire que l'enjeu électoral est consommé et que le processus ne sera en aucun cas altéré ou interrompu quoi qu'il adviendra. Donc, les pouvoirs publics sont déterminés à poursuivre le processus en cours en allant jusqu'à la concrétisation de toutes les étapes dudit parachèvement institutionnel. Cela traduit la volonté des pouvoirs publics de maintenir le cap politique dans le cadre constitutionnel et légal à la fois. L'aventure institutionnelle et le vide constitutionnel sont écartés par les responsables du pays, c'est une démarche qui a ses explications politique et géostratégiques. Le contexte dans lequel se trouve le pays, surtout au niveau de ses frontières et l'instabilité qui frappe de plein fouet la région du Sahel et les semblants de transitions qui ont caractérisé les pays voisins, sont un élément si important pour l'Algérie qui fait face à des menaces avérées au plan politique en rapport avec le changement qui se veut comme une sorte de démarche transitionnelle rejetée d'emblée par un nombre important d'Algériens et d'Algériennes. La transition est vue comme une espèce de malédiction, la raison est claire et qui se justifie, la Libye est un exemple concret et tangible d'une transition chaotique et destructrice. La Tunisie qui se débat aussi dans une spirale de crise institutionnelle, politique et économique sur fond d'une crise sociale sans précédent, donne une réponse aux souteneurs et aux affidés d'une période de transition comme étape pour aller vers la démocratisation des institutions de l'Etat. Et comme maintenant les enjeux se précisent et les expériences ont apporté leur lot de réponses et de preuves, la question relevant de la période de transition est surtout défendue par les sbires du «printanisme» et les agendas servant les intérêts sordides des puissances étrangères dans leur perspective d'asseoir leur néocolonialisme et leur mainmise sur les richesses des pays souverains. Les institutions évoluent et se renforcent dans un environnement et un climat de stabilité et de sérénité. La transition favorise l'émergence des forces centrifuges et hétéroclites dont la préoccupation majeure est d'imposer leur feuille de route au détriment des autres dynamiques et forces. C'est de là que l'enjeu de la «déstabilisation» commence à prendre un sens concret, même dans sa phase embryonnaire dans le début. Les pouvoirs publics sont conscients des enjeux qui se trament et les menaces qui s'esquissent, mais la détermination est le seul moyen politique qui reste idoine et efficace pour parer aux menaces et tentatives de la déstabilisation des institutions de l'Etat. Entre un processus électoral consacrant le processus démocratique et un processus transitionnel dans un contexte de polarisation et de tiraillements et une crise économique, sociale et politique, le choix ne se fait même pas. La question de la stabilité et le maintien des équilibres institutionnels sont déterminants et prépondérants pour le pays, plutôt qu'une transition où l'on constate déjà ses tenants et ses aboutissants et ceux qui font ce «prosélytisme». À ce niveau, la situation commence à se faire exprimer d'une manière claire, les contradictions se manifestent d'une manière nette. La plupart des défenseurs de cette transition et qui rejettent d'emblée un processus électoral sont des forces islamistes et obscurantistes aidées par cela grâce à leurs alliés traditionnels, à savoir les «qui-tue-quistes» et les nouveaux alliés surprises, à savoir les pseudos «démocrates» qui découvrent l'inceste politique et ses «vertus». Avec la dernière sortie de Tebboune, les choses se font manifester clairement sur le plan politique. Il n'est plus question de revenir en arrière et engager un processus transitionnel dont les conséquences risquent d'être fatales et catastrophiques. Le processus électoral est une gageure selon les responsables du pays pour consolider et renforcer la stabilité des institutions de l'Etat et la cohésion nationale.