La scène politique nationale évolue sur fond d'un processus où les législatives anticipées constituent le noeud gordien de toutes les actions et les réactions de la classe politique en général. C'est cette réalité qui fait et défait le décor politique en cours, dans une démarche antagonique où les participationnistes et les boycotteurs y vont de leurs arguments dans la perspective de convaincre et d'argumenter à propos dudit processus en fonction de l'approche et de la démarche défendues. La question est inhérente à un contexte dont le parachèvement de l'édifice institutionnel est plus que jamais exigé pour garantir une situation politique stable et prépondérante face aux enjeux et risques qui se trament sur le pays. Donc, il est nécessaire d'opter pour une dynamique électorale comme garante d'un processus politique qui aura à fermer définitivement la porte aux aventuriers qui visent à mettre le pays dans une situation vulnérable et précaire au nom d'une fallacieuse période de transition dont les conséquences ne seront que désastreuses et calamiteuses sur la sécurité et sur la stabilité de l'Etat national. Les nouveaux boycotteurs qui ont durant plusieurs années servi de piédestal au régime de l'oligarchie et ses symboles n'ont pas pu cette fois-ci s'insérer dans le nouveau processus, la raison n'est pas liée à un changement de cap politique ou idéologique, mais bien au contraire, c'est la déroute et le fiasco relatifs à une éventuelle participation où la Berezina sera leur allié par excellence à cause du contexte qui a changé quant au déroulement de processus électoral loin de toutes les formes assurant quotas et autres allégeances aux antipodes de l'éthique politique et de l'honnêteté du suffrage. Cet enjeu a fait tomber beaucoup de masques, c'est la réalité d'un échiquier politique qui était animé par des forces sans ancrage ni représentation politique réelle si ce n'est par le truchement du pouvoir occulte pour faire d'elles une vitrine politique de choix. Les tiraillements à propos des élections législatives anticipées trouvent leur explication dans ce brouillamini qui frappe les forces obscurantistes et les alliances contre nature qui se font exprimer avec stupéfaction de la part des semblants démocrates de pacotille. D'où l'idée forcenée et tendancieuse d'une transition démocratique qui n'est autre qu'un alibi pour faire déjouer le processus politique visant la consolidation et le renforcement des institutions de l'Etat national dans un contexte très dangereux et délicat au plan de la géopolitique qui caractérise le pays dans sa relation avec sa région et le monde aussi. Les agendas s'entremêlent dans un contexte parsemé de danger et de risques, c'est cette exigence qui a motivé les forces vives et patriotiques d'aller vers un processus électoral pour échapper à toute forme de manipulation de la situation et la faire glisser dans les abysses d'une crise politique aux conséquences néfastes et chaotiques. L'enjeu politique se situe aujourd'hui au niveau d'une démarche visant le parachèvement de l'édifice institutionnel à travers le processus électoral et le risque d'une transition politique dont les protagonistes ne sont pas ceux qui font de la solution intrinsèque et propre au pays un choix et une démarche constante. La démarche transitionnelle est une feuille de route alimentée et animée par les sbires des officines étrangères et leur scénario «printaniste» dont l'objectif est de disloquer l'Etat national et la propagation de leur «théorie» du chaos constructif comme c'était le cas en Libye, la Syrie, le Yémen et tutti quanti. L'Algérie est dans une posture qui ne lui offre pas beaucoup de choix, bien au contraire, le seul choix qui reste louable et défendable, c'est bien celui de la consolidation et du renforcement de ses institutions à travers un processus électoral qui n'est autre qu'un prolongement objectif de sa mission dans le cadre des nouveaux enjeux qui s'esquissent non loin de ses frontières et au niveau régional.