Aucune mesure n'est prise par les élus de cette wilaya pour l'élaboration de la charte communale de l'environnement. La question de la protection de la nature et du cadre de vie reste entière. La ville de Blida fait toujours face au manque d'hygiène, à la prolifération de décharges privées et publiques à travers les quartiers, à la pollution d'eau potable infiltrée par les eaux usées et au manque d'espaces verts. La pollution atmosphérique est également une préoccupation d'autant que le nombre de véhicules circulant en ville ne fait qu'augmenter. «Ville industrielle», Blida connaît également les problèmes de pollution liés à ce secteur. Le cas le plus significatif en la matière est l'usine de ciment de Meftah dont les poussières dégagées sont à l'origine de beaucoup de cas d'asthme et d'allergie et du net recul du rendement des vergers de la localité. Le processus d'industrialisation, qui s'est mis en place sans être accompagné de mesures protectrices de l'environnement, a eu des effets préjudiciables avec la contamination des eaux et des sols par des déchets et les effluents liquides ainsi que la pollution de l'air. Les facteurs polluants découlant de certains produits nocifs (détergents, phénols, cyanures, coliformes totaux et fécaux...) sans traitement préalable, ont contribué à la contamination puis à l'apparition de certaines maladies à transmission hydrique (typhoïde, choléra, hépatite...). Enfin, les déchets industriels évalués à plus de 13.000 tonnes, sans compter les déchets dits dangereux, sont autant de facteurs véhiculant des maladies graves. Ainsi pour l'année 2000-2001 on a recensé 3.750 hospitalisations dont 25 décès, suite à des complications de maladies respiratoires. Aucune attention particulière n'est accordée à la question de l'eau, à l'environnement et à la santé de l'homme par les commissions de wilaya qui devraient veiller à constituer un cadre légal de traitement de ces problèmes qui se posent avec acuité. Les sources d'eaux usées sont multiples, mais la plus importante reste celles des ménages parce que chargées de polluants organiques et chimiques à la fois. Le choix du système d'évacuation des eaux usées peut contribuer de manière significative à la protection de la santé de l'homme et de la nature. Outre le traitement de ces eaux usées, la protection des puits utilisés par les ménages, la lutte contre les insectes et l'interdiction d'utiliser les eaux polluées pour l'arrosage des vergers, s'imposent comme mesures préventives indispensables. La commune de Ouled Slama, à elle seule, compte plus de 4.000 fosses septiques qui infectent toute la ville et qui est devenue un véritable égout à ciel ouvert. Cette commune de plus de 20.000 habitants, dépourvue de réseau d'assainissement, risque de connaître comme bien d'autres villes, des épidémies (MTH). Le danger et réel.