Au Maghreb, l'Algérie envoie le moins d'étudiants au Canada. La prestigieuse école de commerce et de gestion, HEC Montréal, la plus grande d'Amérique du Nord, s'intéresse à la formation d'étudiants algériens. Ainsi, une opération, que l'on peut qualifier de «charme», a été initiée par l'ambassadeur du Canada à Alger, Robert W.Peck. Le diplomate a invité quelques titres de la presse nationale à un déjeuner débat avec le directeur des activités internationales François Leroux de l'école HEC. Outre l'ambassadeur et son épouse, prenaient part à cette rencontre conviviale et de travail, le premier secrétaire et consul du Canada à Alger, Eric Mercier, et un lauréat algérien de HEC, Nazim Omar Kahia-Tani qui active dans le cadre du programme «Euro Développement Pme» et occupe actuellement le poste de responsable adjoint de l'antenne ouest-Oran du Cerist. Cette école montréalaise de formation de cadres, la plus ancienne des grandes écoles et qui sera centenaire en 2007, est membre associé de la Conférence des Grandes Ecoles de France. Elle a comme partenaires pas moins de 76 universités et grandes écoles de gestion parmi les plus réputées dans le monde. Disposant d'une des plus importantes bibliothèques, elle active avec quelque 225 professeurs de carrière à vocation internationale qui dispensent des cours à des assistances composées de 22% d'étudiants internationaux et désire atteindre dans 2 ans une proportion plus grande en visant 30% de l'ensemble des étudiants inscrits et l'Algérie peut y contribuer a estimé Leroux. Cela explique quelque peu la rencontre d'hier qui vise à prospecter un plus grand nombre d'étudiants algériens à suivre ses formations. A titre comparatif, le Maroc suivi de la Tunisie ont fait ce choix en envoyant un quota plus nombreux d'étudiants se former à HEC-Montréal, ville cosmopolite, animée par une activité culturelle appréciable, a affirmé Leroux. Cette rencontre d'hier, selon Leroux, est surtout motivée par l'entrée de plain-pied de l'Algérie dans une véritable économie de marché. Les besoins, a-t-il dit, sont d'autant plus importants pour construire un échafaudage économique qui sied à cette politique d'ouverture ambitieuse. Le réseau ACE, que composent les anciens gradués de HEC tend, a indiqué Leroux, à jeter un pont entre le Canada et l'Algérie et faciliter aux étudiants algériens leur retour pour faire profiter leur pays des connaissances acquises. L'apprentissage, a-t-il souligné, est essentiel. Il faut apprendre à accepter collectivement à admettre ses erreurs, «il y a des bons coups et des mauvais coups», a-t-il ajouté en imageant que «les jeunes générations ont mis au rebut leurs rétroviseurs et ne regardent plus que vers l'avant, vers l'avenir». Les enseignements assurés par HEC sont, entre autres, ceux concernant la formation en expertise, l'énergie, les barrages, les domaines scientifiques, de santé et de gestion pour un changement des structures et mentalités ancrées à ce jour dans le pilotage du commerce international.