Le ministre de la Santé, M.Amar Tou, en compagnie de son homologue égyptien, M.Hatem El Kabali ont effectué hier une visite de travail à Médéa au niveau de l'usine d'antibiotique de Saidal avant de rejoindre la clinique privée Amina de la Chiffa (Blida) appartenant au groupe Sim, en présence du P-DG du groupe, M.Abdelkader Tayeb Zeraïmi, et des autorités locales. Cette infrastructure sanitaire privée, située dans la zone est de la Chiffa, dans la wilaya de Blida, passe pour être l'une des cliniques les mieux équipées du pays. D'une superficie de 9000 m², la clinique Amina dispose de nombreuses spécialités, dont la gynécologie, l'urologie, l'orthopédie, la pédiatrie et la cardiologie. C'est au niveau de cette dernière, qui figure parmi les premières cliniques privées à voir le jour à Blida, que le ministre égyptien accompagné par une remarquable délégation représentant des établissements de santé et des firmes pharmaceutiques, a fait une déclaration à la presse à travers laquelle il s'est montré intéressé par les réalisations dans le domaine de la santé dans notre pays, que ce soit dans les structures de soins ou pour ce qui est des sociétés de fabrication de médicaments à l'instar de Saidal. Les Egyptiens veulent également à travers cette visite «récupérer» les patients algériens atteints de graves maladies et qui ne peuvent pas être soignés en Algérie et dont la vie est parfois tributaire d'une transplantation d'organe. Une méthode très développée en Egypte. «Nous savons que des Algériens vont se soigner en Europe mais pour les pays arabes, et d'après nos renseignements, il y a juste la Jordanie qui prend en charge vos malades, d'où la nécessité d'agrandir le champ entre pays arabes comme cela se fait pour la communauté européenne», nous dira une représentante du conseil d'administration des hôpitaux privés d'Egypte. Enfin, l'appel de Amar Tou aux opérateurs égyptiens activant dans le secteur pharmaceutique et qui exportent vers une cinquantaine de pays, semble venir dans un contexte où l'Algérie encourage l'utilisation du médicament générique fabriqué à moindre coût par les laboratoires Saidal. «Le créneau est ouvert et c'est à vous de suivre les règles de la concurrence», rétorquera-t-il.