Le ministre égyptien de la Santé, M. Hatten Al-jabil, qui était accompagné de son homologue algérien et d'une forte délégation, a visité hier la clinique Amina implantée à la Chiffa, localité distante à 6 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Blida. L'hôte de l'Algérie a visité les différentes unités de cette clinique médico-chirurgicale et d'accouchement. Il a pu s'enquérir des équipements d'imagerie médicale et d'exploration biologique de dernière génération. À l'issue de la visite de cette clinique privée, le ministre égyptien de la Santé a indiqué que “son déplacement s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale et de la consolidation des échanges en matière de compétences et d'expériences médicales”. Le représentant du gouvernement égyptien ajoutera : “Les discussions avec mon homologue algérien porteront sur la formation des médecins et la recherche et l'industrie pharmaceutique.” Lors d'une discussion avec M. Chahine Abdelrahmane, porte-parole officiel du ministère égyptien de la Santé et de la Population, il ressort que la délégation égyptienne est en Algérie depuis vendredi dernier. Celle-ci est composée de plusieurs professeurs en médecine de patrons de laboratoires pharmaceutiques et d'un gestionnaire de l'hôpital Dar Al-Fouad du Caire. Des représentants de la presse égyptienne, télévision et agence, font partie aussi de la délégation. “L'industrie pharmaceutique égyptienne, qui regroupe plus de 75 unités de production, date de 1956”, nous signalera M. Chahine. Répondant à une question posée par le journaliste de Liberté relative à la grippe aviaire, le porte-parole du ministère égyptien de la Santé dira : “Notre pays a enregistré 13 cas dont 5 sont décédés. Les 8 autres ont pu être sauvés. L'Egypte a opté pour l'importation du Tamiflu au lieu de le produire localement. Ce choix est dicté par des considérations économiques.” Par ailleurs, les quatre industriels égyptiens ont visité les installations de LPA à Boudouaou et se sont déclarés impressionnés de constater que les usines algériennes du secteur du médicament ont pu atteindre un tel niveau de maîtrise et de technicité. Ils ont, par ailleurs, émis le vœu de pouvoir envisager des échanges, et ce, dans les plus brefs délais. Lors des entretiens qu'ils ont eus avec M. Mustapha Aït Adjadjou, P-DG de LPA, ils se sont montrés très intéressés par les perspectives qu'offrent la coopération entre les deux pays dans le domaine de l'industrie pharmaceutique. Pour rappel, la facture annuelle égyptienne du médicament avoisine les 1,4 milliard de dollars. L'Egypte produit 93% de ses besoins en médicaments. Les industriels égyptiens sont intéressés par des investissements en Algérie, mais pour le moment ils sont en train d'étudier les opportunités. Les membres de la délégation insistent sur la qualité de leurs produits et des intrants fabriqués en Egypte. Pour sa part, le P-DG de LPA n'exclut pas la possibilité d'acquérir des licences de médicaments égyptiens. A. ACHOURI/SAID IBRAHIM