S'il y a bien une personne capable d'évoquer l'arrivant et le partant à la tête du poste de souveraineté, à savoir la justice, c'est bien votre serviteur, qui les connait très bien, au moins depuis... 30 ans. Belgacem Zeghmati, le partant de l'actuel gouvernement, grâce au parquet général, a connu Batna, Sétif, Oran et Alger! Avoir présidé les parquets généraux des quatre grandes villes, est à lui seul révélateur de la poigne de ce petit de taille, mais grand par le talent et la courtoisie! Doté naturellement d'un calme olympien, Zeghmati, il faut vite le préciser, ne sait pas ce que c'est un comptoir de café, ni s'attabler avec des copains, qui n'existent pas dans l'absolu, est un grand énarque-organisateur-magistrat-debout qui a toujours évité de faire dans la politique, car et lorsqu'il a été nommé ministre de la Justice, garde des Sceaux, durant un peu plus de 2 ans, toutes ses déclarations étaient faites dans le plus pur jargon du vocabulaire de la majestueuse et belle magistrature! Il a toujours fait son boulot, avec maestria, même si, en donnant l'info, en 2013, on a piétiné dans les plates bandes du juge d'instruction, qui a été à la base du fameux mandat d'arrêt contre Chakib Khelil, l'ancien patron des hydrocarbures du temps de Bouteflika, contrairement à Zeghmati, alors procureur général, qui a agi sur «instruction» du ministre de la Justice de l'époque, en l'occurrence, Med Charfi, l'actuel président de l'Anie! Belgacem Zeghmati, n'a été, finalement que l'exécutant de la chancellerie. Oui, Zeghmati n'a fait que concrétiser dans les faits, les inculpations et accusations expédiées depuis leurs bureaux feutrés, par les juges d'instruction, qui se tapent eux, le sacré et amer boulot, on se rappelle les sanglots crachés publiquement par des juges d'instruction et du siège après le prononcé de leurs (jugements ou arrêts, avec, entre autres, les arrestations.) En bon et loyal magistrat, Zeghmati s'en va, chez lui, la tête haute, avec le légitime et profond sentiment du devoir accompli, même si de grosses affaires de corruption notamment dorment encore dans les tiroirs. Ce à quoi va s'adonner, dès son installation, Abderrachid Tabi, le nouveau, discret, efficace et bosseur ministre de la Justice, garde des Sceaux, qui traîne derrière lui des années d'études supérieures, dont quelques-unes, au Canada, et par conséquent, est bien armé pour reprendre le flambeau de son ami et collègue Zeghmati. C'est un monsieur appliqué qui a horreur du travail bâclé. Il l'a démontré à la Cour suprême, qu'il chérit tant, puisqu'il est fermement attaché au principe qui fait de cette importante institution, un haut lieu d'exercice du seul droit! Son futur successeur ne saura qu'être heureux de ce cadeau doré, car beaucoup a été réalisé par Tabi, le désormais ex-1er président de la Cour suprême, jusqu'à mercredi dernier, jour de sa nomination au poste de ministre de la Justice! En ce qui nous concerne, le vieux et fameux adage: «Le roi est parti, un autre est venu!», nous pousse à déclarer: «Bonne chance, Tabi et Zeghmati, car vous en aurez sacrément besoin! Abderrachid, le doux, prend la place du dur Belgacem, mais réfléchi bonhomme qui laissera à travers l'Histoire, du procureur général qui a osé organiser une conférence de presse, pour dénoncer la non-réponse à des sèches convocations de la justice de son pays, d'un ancien très puissant ministre de la République!