Quatre jours après sa prise de fonction, dans les bureaux du ministère de la Justice, Abderrachid Tebbi, qui a remplacé son ami et collègue Zeghmati, remercié, un peu trop vite, sans qu'il ait fini totalement avec les amateurs de «Dame corruption», est obligé de suivre, dans le sens de la ligne (politique) du régime en place, la même feuille de route, étalée bien avant l'arrivée de Zeghmati, et, oui, mais bien sûr, de... Brahmi! D'imposantes et importantes personnalités avaient, entre les mains, les «sous» du Trésor public. Certains d'entre eux, indélicats, ont déjà été, interpellés, entendus, jugés et condamnés, alors qu'une infime partie s'en est bien tirée, avec de bonnes relaxes! Comme il en a pris l'habitude depuis 30 ans, Tebbi aime faire participer les compétences, lorsqu'il entame des raids salvateurs, pour sauver ce qui reste à sauver! Sa dernière visite chez les «robes noires»de la défense, en est une éclatante preuve de son désir d'éteindre le feu, où qu'il prenne! Il connaît sur le bout des doigts les femmes et les hommes sur qui, il peut désormais compter. Le choix des cadres sera plus facile qu'il ne l'a été pour Zeghmati, qui a pris en 2019, rappelons-le, un «train en marche qui pouvait, à tout moment, dramatiquement, dérailler!» N'oublions pas aussi, que le processus de l'indépendance de la justice, ne pourrait démarrer aisément, que si le mode de fonctionnement, se mettait en place avec les compétences voulues et les moyens humains et matériels! Oui, humains, avant matériels. Quelle indépendance peut-on espérer, avec des magistrats souvent mal formés, monolingues, apeurés, effarouchés et réfléchissant par deux fois, avant de prendre leurs responsabilités, oui peureux d'avancer en terrain miné. Il y a aussi et surtout les magistrats et administratifs, à-plat-ventristes, couards, de véritables «poules mouillées» que Tebbi éviterait de placer et de nommer. On ne peut passer sous silence, ni oublier les ripoux que nous ne nommerons pas, pour ne pas gêner l'enquête en cours, menée à l'encontre de magistrats qui ont revendu, dans la précipitation, les nombreux logements mal acquis, durant les vingt dernières années! Avant de parler d'indépendance de la justice, nettoyons les écuries, d'abord, les écuyers, ensuite et les «pseudo-cavaliers», enfin! Tebbi sait très bien qui est concerné, parce que durant nos multiples rencontres, avant qu'il ne rejoigne la Cour suprême, il savait nous écouter raconter des trucs inimaginables, mais en prenant soin de tendre l'oreille vers le légendaire et «ligotant» devoir de réserve! Bonne chance Si Rachid, car vous en avez vraiment besoin pour réussir dans votre noble mission. Qu'Allah vous assiste avec les francs et compétents collaborateurs choisis sur le volet!