Le prix Rachid-Alliche du meilleur roman en langue amazighe a été attribué cette année à l'écrivain Rachid Boukherroub pour son dernier roman «Akken i wen-yehwa semmit-as». Ce roman a déjà reçu le Prix du président de la République du meilleur roman en tamazight, décerné en janvier 2021 à l'occasion de la célébration de la fête de Yennayer. Quant au prix Rachid-Alliche, il est attribué par la fondation Tiregwa qui récompense chaque année ou chaque deux ans, les meilleurs oeuvres littéraires amazighophones dans plusieurs catégories. Pour cette septième édition du prix Rachid-Alliche, le choix des membres du jury est tombé sur le troisième roman de Rachid Boukherroub, déjà lauréat, en 2015, du prix Assia Djebar pour son premier roman «Tislit n ughanim» paru aux éditions «El-Amel» de Tizi Ouzou. Rachid Boukherroub, professeur de philosophie puis directeur de lycée dans la région de Boudjima (wilaya de Tizi Ouzou), est, d'ailleurs, le premier écrivain à avoir reçu le prix Assia Djebar du meilleur roman de langue amazigh. Trois lauréats dans la catégorie des nouvelles Dans la catégorie des nouvelles, toujours en langue amazighe, le prix Belaïd-Ait-Ali a été attribué, pour cette huitième édition, à trois lauréats. Le Premier Prix a échu à l'auteure Thiziri Taib pour sa nouvelle: «Itij yebgha ad t-yecc wayyur». Le deuxième Prix est revenu à l'écrivain Mohammed Arezki Bouam pour son texte «Tinna nniden». Quant au troisième prix, le lauréat est Katia Touat, avec sa nouvelle «Tacallamt». Concernant le prix Taos Amrouche de la littérature Jeunesse en tamazight, il a été attribué respectivement à Titem Brachemi, Hamid Bilek et Fahim Messaouden pour leurs livres: «Tayazidt yecqaren ibiregh», «Ales-iyi-d yennayer» et «Izir deg irebbi n te?gi». Le prix Taos-Amrouche de la bande dessinée a été décerné, cette fois-ci, à Kamel Bentaha pour son ouvrage «Tamacahut n Tsekkurt». Enfin, le Prix de la littérature biographique ou autobiographique en langue amazighe, portant le nom de Fouroulou, en référence au personnage principal du «Fils du pauvre» de Mouloud Feraoun, a été attribué à l'universitaire, chercheur et écrivain Kamel Bouamara pour ses travaux de recherches de doctorat réunis dans un ouvrage dont le titre est «Si Lbachir Amellah (1861-1930), un poète-chanteur célèbre de Kabylie». Cet ouvrage a été édité en 2005 à Lille (France) et réédité par Tira-éditions à Bgayet en 2014 et dont le projet de la traduction en langue kabyle est en cours de réalisation. Kamel Bouamara et la littérature biographique Les organisateurs de ce prix ont rappelé que l'écrivain-chercheur Kamal Bouamara a toujours donné de l'importance à la littérature biographique sur des personnages illustres de la Kabylie, tels que les poètes Youcef-Ou-Kaci, Cheikh Mohand-Ou-Lhocine, Si Mohand-Ou-Mhand et Si Labachir Amellah: Kamel Bouamara a traduit l'un des ouvrages de l'écrivain kabyle Mouloud Feraoun, «Jours de Kabylie» en langue kabyle sous le titre «Ussan di tmurt» en 2006. Kamel Bouamara, docteur en lettres, enseigne la littérature amazighe à l'université de Béjaïa depuis 1995. Il est l'auteur de plusieurs traductions remarquables et d'un recueil de nouvelles, «Nekni d wiyid» (nous et les autres). Il s'est penché sur l'étude du répertoire poétique du poète chanteur Si Lbachir Amellah dans le cadre de son mémoire de magistère et de doctorat dont une partie de cette thèse a été publiée aux Editions Talantikit (Béjaïa). Il est aussi l'auteur du premier dictionnaire monolingue kabyle, Issin paru en 2010. Kamel Bouamara est aussi l'auteur de plusieurs autres livres dont: «Lexique de la rhétorique», «Amawal n tussna», en collaboration avec Allaoua Rabhi, «Littérature et société: le cas de Si Lbachir amellah (1861-1930), un poète-chanteur de Petite Kabylie», «Introduction à l'étude de la littérature d'expression kabyle», «Questions de métrique kabyle traditionnelle», «Ilugan n tira n tmazight», Son dernier livre, en langue amazighe, paru en septembre 2020 porte le titre de «Tamacahut-iw lwad lwad».