Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré son appel aux acteurs politiques libyens au dialogue tout en les invitant, une fois de plus, à privilégier l'intérêt de leur pays, en oeuvrant résolument et continuellement pour l'unité, la paix et la réconciliation nationale. À l'issue de l'audience solennelle accordée au président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younès El-Menfi, le chef de l'Etat a réaffirmé, lors d'un point de presse, la disposition de l'Algérie à accompagner jusqu'au bout les Libyens dans le règlement définitif de la crise dans leur pays et à aider au succès des prochaines élections présidentielle et législatives, car elles sont, selon la position algérienne, le seul moyen de mettre en place les institutions de l'Etat libyen. Dans sa déclaration à la presse, le président Tebboune a fait état de nombreuses décisions convenues lors de cette rencontre, des décisions qui pourraient, a-t-il dit, concourir à la résolution de certains problèmes auxquels se heurte la Libye, pays frère. Tout en réitérant la disponibilité de l'Algérie à apporter aide et assistance à la Libye, pays frère, dans la «résolution de certains problèmes soulevés», Abdelmadjid Tebboune a également souligné que «l'Algérie n'a ni ambition ni vision hormis celle que les Libyens ont pour leur pays». Et d'assurer que l'Algérie «attendra la décision que prendront les frères libyens concernant la situation dans leur pays», soutenant, le fait que «nous sommes d'accord avec eux». À cet égard, le président Tebboune a rappelé la position initiale de l'Algérie vis-à-vis de la situation en Libye. Une position «acceptée actuellement au niveau international» affirme le chef de l'Etat. Une position stipulant que la «solution définitive à la crise en Libye est la tenue d'élections» seules à même de «conférer davantage de légitimité au Conseil national et au président». Aussi, Abdelmadjid Tebboune a préconisé l'organisation d'une «double élection parlementaire et présidentielle en même temps», réaffirmant la disposition de l'Algérie à aider les Libyens «à faire entendre la voix de leur pays». D'autant que les parties libyennes sont convaincues que « la seule sortie de crise demeure l'organisation des élections présidentielle et législatives, seules à même de conférer une légitimité au Conseil national et au prochain président, que l'Algérie réclame depuis le début», ajoute le chef de l'Etat. Depuis le début de la crise libyenne, l'Algérie n'a ménagé aucun effort pour assurer le succès du processus de la réconciliation nationale au vu de l'importance de ce chantier pour assurer la stabilité, l'unité et la cohésion sociale à long terme» dans ce pays. L'Algérie a, de tout temps, appelé tous les acteurs impliqués en Libye à unir leurs efforts et leurs actes, à travers le processus multilatéral en cours qui a le potentiel de mettre fin une fois pour toutes aux souffrances du peuple libyen, et bien sûr, de la région. L'Algérie a toujours fait en sorte que le consensus général autour d'une solution politique et pacifique à la crise en Libye ne soit qu'un simple slogan. Une position saluée par Mohamed Younès El-Menfi qui a souhaité «voir l'Algérie apporter sa contribution dans la réconciliation nationale libyenne, un des points essentiels de l'accord politique, jusqu'à l'organisation des élections» ainsi que dans «la coopération sécuritaire bilatérale». Sur un autre registre, le président du Conseil présidentiel libyen a révélé que les entretiens ont également porté sur d'autres questions d'intérêt commun, notamment «la sécurité dans le Sud libyen, qui fait également partie de la sécurité commune des deux pays». Les aspects techniques liés à l'ouverture des postes frontaliers ont été également au centre des discussions, a fait savoir Mohamed Younès El-Menfi, tout en mettant l'accent sur «l'importance de cette question pour les Libyens».