Avant de passer le relais à Paris pour les prochains Jeux en 2024, les JO de Tokyo se sont clôturés, hier, par une dernière journée de compétition qui a permis aux Etats-Unis de supplanter la Chine au tableau final des médailles. Le duel au sommet aura duré jusqu'au dernier jour. En retard de deux médailles d'or à l'entame du dimanche au final, les Etats-Unis (39 or, 41 argent, 33 bronze) ont finalement réussi à coiffer sur le poteau la Chine (38 or, 32 argent, 18 bronze), grâce notamment à leurs basketteuses - maîtresses de l'Olympe depuis 1996 - et leurs volleyeuses. Une première place logique, au final, car depuis 1912, les Etats-Unis ou l'ex-Union soviétique se sont toujours partagé les premières places de ce classement, à une exception: la Chine, en 2008 pour les JO qu'elle organisait. La 16e et dernière journée de ces Jeux atypiques a commencé par un marathon. Et un récital, celui du Kényan Eliud Kipchoge, désormais double Champion olympique de cette épreuve mythique après son triomphe à Rio. Quelques heures plus tard, la flamme olympique s'est éteinte. Après une décennie de préparation, un an de report, des mois d'incertitudes et deux semaines de compétition, les Jeux de la XXXIIe olympiade referment là où ils ont commencé, le 23 juillet dernier, au stade olympique de Tokyo. Ils se seront finalement tenus, presque comme si de rien n'était. Une nouvelle fois, l'olympisme et sa tête pensante, le Comité international olympique (CIO), auront réussi leur pari, malgré les réticences - voire même l'opposition - d'une partie de la population japonaise. Malgré la crainte liée à la pandémie de Covid-19, dont les variants tiennent toujours la majeure partie de la planète dans l'inquiétude, la compétition majuscule du sport mondial aura, comme à l'accoutumée, accouché de champions (339 titres décernés au total), d'émotions, d'exploits, d'échecs, et d'images - même quasiment sans public dans les tribunes - qui auront permis de satisfaire les diffuseurs télé, autres maîtres d'oeuvre du rendez-vous. Le gouvernement et les différentes autorités japonaises craignaient une dégradation de la situation sanitaire dans le pays, et si celle-ci s'est effectivement tendue pendant la quinzaine, les chiffres de contamination observés au sein de la bulle olympique (0,02% de cas positifs en moyenne chaque jour), ont montré que les mesures prises avaient effectivement empêché tout cluster au sein du Village olympique. Les 68 000 étrangers (sportifs, encadrements, médias) venus sur le sol japonais - contre 200 000 habituellement - ont donc pu observer deux semaines de compétition quasi normales, hormis les restrictions de transport et d'échanges mis en place par le CIO. Au final, les Jeux de Tokyo, présentés comme les «Jeux de la pandémie» resteront dans l'histoire comme les Jeux durant lesquels la question de la santé mentale de sportifs s'est imposée. Le Japon se prépare déjà aux prochains Jeux paralympiques, programmés du 24 août au 5 septembre.