Lieu incontournable de la culture et de la scène artistique algérienne, le centre culturel algérien de Paris, déploie toujours ses efforts, pour offrir à son public le meilleur de ce qui se présente en matière d'art. De la découverte et du travail sans cesse renouvelé. Fermé pour le mois d'aout, le Centre culture algérien de Paris a d'ores et déjà concocté un programme aussi bien divers que varié dans tous les domaines artistiques. Parmi eux les arts plastiques. On notera que les cimaises du CCA accueilleront du 10 au 25 septembre une exposition collective: de nombreuses artistes féminines. Mejda Ben, Amina Hammadi, Myriam Lahcene et Fadéla Lansouri. Pour Mejda Ben, la peinture est une aventure, un voyage qui lui permet de se rencontrer et de rencontrer le monde. Bercée par la peinture moderne européenne et japonaise mais aussi par les miniatures perses et les arts décoratifs nord, africains, ce brassage culturel est au coeur de sa recherche plastique. En cela, l'art nouveau est sa principale référence stylistique, à laquelle s'ajoute le pattern painting dont le nabisme et le fauvisme sont les plus représentatifs. Pour Mejda Ben la peinture s'allie au développement personnel pour exprimer son individualité et explorer les différentes possibilités d'épanouissement et de dépassement de soi à travers l'élan de vie qui se trouve dans l'élan créateur. Amina Hammadi quant à elle est une artiste peintre diplômée de l'école des beaux-arts de Mostaganem, où elle enseignera par la suite. Elle a sillonné tout le territoire algérien afin d'exposer lors d'événements culturels nationaux. Elle expose également à l'international, au Maroc, Tunisie, Jordanie ou en France où elle réside actuellement. Dans sa création artistique, elle se laisse porter par ses émotions sans réelle idée préconçue. Elle laisse toute sa place à l'improvisation. Elle exploite les accidents plastiques pour en faire une oeuvre d'art maîtrisée, où l'amalgame des formes, de couleurs et de textures évoque son univers intérieur, une sorte de dialogue entre elle et sa toile. Myriam Lahcene pour sa part, est une artiste autodidacte, passionnée de voyages et de littérature. Ses premiers coups de pinceau sonnent pour elle comme une évidence. Instinctive, ses toiles correspondent souvent à son état d'esprit. Les femmes sont pour elle une source inépuisable. Cet univers féminin esthétique et coloré devient sa signature artistique. L'art est par nature éphémère, mais il est l'oeuvre d'un instant de création authentique, qui permet une communication de conscience entre celui qui peint et celui qui découvre ses toiles. Enfin, les peintures de Fadela Mansouri sont empreintes d'éléments rappelant ceux du monde tels l'eau, le feu, l'air ou encore la terre. Les couleurs sont vives comme un braisier, comme une éruption volcanique, presque gazeuse, bachelardiennes en quelque sorte. Son univers est métaphysique, onirique, fait de paysages aux confins des mondes. On assiste à un commencement, à la naissance primitive d'une vie, terrestre? Fadela Mansouri utilise des matériaux rudimentaires tel le bois, la toile de jute, qu'elle mêle à la peinture pour donner cette matière si singulière à ses toiles.