«Approfondir la connaissance des échanges culturels intenses qui existent entre l'Italie et les pays de la rive méridionale de la Méditerranée.» Une exposition d'arts plastiques, intitulée ´´Artistes arabes entre Italie et Maghreb´´, organisée par l'ambassade d'Italie en Algérie et l'Institut culturel italien, en collaboration avec le ministère de la Culture, a été inaugurée dimanche soir au Palais de la culture Moufdi-Zakaria (Alger). L'exposition, inaugurée en présence de M.Smaïn Oulebsir, représentant la ministre de la Culture, et M.Gianpaolo Cantini, ambassadeur d'Italie en Algérie, regroupe une cinquantaine d'oeuvres d'artistes d'Italie et du Maghreb qui ont vécu ou étudié en Italie. «L'exposition s'inscrit dans un plus large projet, celui de la manifestation "Convergences méditerranéennes", initiée par l'Italie dans le but d'approfondir la connaissance des échanges culturels intenses qui existent entre l'Italie et les pays de la rive méridionale de la Méditerranée et souligner le caractère privilégié de notre rapport avec les pays de culture islamique», est-il noté dans le catalogue de cette exposition. Cette exposition, riche d'une cinquantaine d'oeuvres, comprend les peintures de l'artiste Abdelkader Houamel intitulées La fiancée bédouine et Harmonie de couleurs, mettant en valeur la richesse du patrimoine culturel algérien ainsi que celles du plasticien Khaled Abdallah portant les titres Méditerranée et Ville arabe et réalisées selon les techniques mixtes sur support en bois. Nadia Chekoufi a abordé le thème de la vitalité dans une oeuvre très colorée et Ali Kichou a choisi la toile de jute comme support pour mettre en valeur le signe du terroir tandis que Slimane Sakhri a décrit la beauté et les lumières de la ville. L'artiste tunisienne Nja Mahdaoui, spécialiste en calligraphie, a participé à cette rencontre avec des calligrammes sur papyrus et sur cuir tandis que Asma M'Nouar a présenté deux peintures sur toile de style abstrait portant les titres Nature 2 et Nature 7. Dans un style figuratif, le peintre Nouredine Khayachi a évoqué, dans un tableau aux tons pastels, l'amour maternel, et Brahim Dahak a mis en valeur la beauté du Pont de la reine Margherita de Rome. L'artiste marocain Farid Belkahia, qui utilise un répertoire d'éléments symboliques traditionnels, a exposé une oeuvre portant le titre Aube, en utilisant comme peinture du henné et de la teinture sur une structure en bois et en cuir. Mohamed Melehi, quant à lui, a opté pour des lignes géométriques et des tons plus contemporains (vert olive, mauve et marron) tandis que Jilali Gharbaoui, qui a développé une recherche dans le domaine de l'abstraction gestuelle et du signe, a exposé deux oeuvres réalisées selon la technique encre sur papier marouflé sur toile de tendance très moderne. Cette exposition accorde, selon les organisateurs, «une légitime importance aux maîtres italiens, de Morses et Nello Levy à Antonio Corpora, protagonistes de l'art italien de la période entre les deux guerres et après la Seconde guerre mondiale, qui ont tiré, de la lumière et du patrimoine visuel de la rive méridionale du mare nostrum, les éléments saillants et caractéristiques de leur peinture». L'exposition est complétée par quelques oeuvres de grands maîtres italiens qui ont été les professeurs ou les compagnons de route de jeunes artistes maghrébins installés en Italie, de Carla Accardi à Agostino Bonalumi. Ouverte au public jusqu'au 4 janvier 2009, l'exposition itinérante, qui a débuté en Italie, s'est tenue en Tunisie en novembre dernier et se tiendra au Maroc en janvier et février 2009.