L'heure de la réconciliation! La ville de Miliana était, hier, le théâtre du grand pardon et de la réconciliation. Une importante délégation de sages et de notables de Larbaâ Nath Irathen s'est rendue au domicile du défunt Djamel Bensmaïl. Ils ont été chaleureusement accueillis par la famille du défunt sauvagement assassiné, le 11 août dernier, par une horde de criminels sauvages au niveau de cette commune de la wilaya de Tizi Ouzou. Les larmes aux yeux, le père s'est longuement entretenu avec les membres de cette délégation. Il en a profité pour faire passer un nouveau message de paix. «Je le dis et je le répète. Nous sommes tous des algériens. Les habitants de Tizi Ouzou sont mes amis et mes frères», a-t-il soutenu. «C'est une minorité, qui ne représente rien, qui est derrière cet acte barbare. Elle ne se représente même pas elle-même», a-t-il ajouté les larmes aux yeux. Il promet que cette «minorité» va bientôt disparaître et que les Algériens vont montrer à nos ennemis que nous sommes un seul et même peuple, uni pour la vie. Le docteur Saïd Bouizri, secrétaire général de l'Association de conciliation de la wilaya de Tizi Ouzou et médiateur judiciaire auprès de la cour de justice de la même wilaya, a pris la parole afin de remercier la famille et les habitants de la région pour l'accueil fraternel qui leur a été réservé. «C'est une famille humble et généreuse. Cher frère Nouredine (le père de la victime, Ndlr) les paroles que vous avez prononcées ont été salvatrices. Elles demeureront gravées dans l'histoire du pays mais aussi dans le monde», a-t-il assuré avec beaucoup d'émotion. «Elles nous permettent de vivre dans la paix, comme Dieu notre créateur, le veut. Merci à vous, merci à toute votre grande famille qui a fait preuve de sagesse dans l'épreuve difficile que vous avez vécue», a-t-il soutenu appelant le Tout-Puissant à les protéger et bénir l'âme du chahid qu'est Djamel. Un repas a scellé cette rencontre de la paix et de l'unité nationale. Les habitants de la ville de Miliana ont tenu à saluer les sages de Larbaâ Nath Irathen, réaffirmant le fait que ce drame était un cas isolé qui ne représente nullement les Algériens. Pour rappel, il y a quelques jours une fresque murale a été inaugurée au niveau du centre-ville de Miliana en hommage à cet artiste sauvagement tué. Le père de feu Djamel, accompagné de son frère jumeau, se sont effondrés en larmes au milieu d'une foule nombreuse venue découvrir le portrait gigantesque mural réalisé dans la ville de Miliana. La mort de ce jeune martyr continue de provoquer l'émoi chez tous les Algériens. Repose en paix, «Jimmy»!