La campagne de vaccination anti-Covid-19, initiée mercredi dernier, au niveau des officines pharmaceutiques, avance à un rythme plus lent que prévu. Parmi les 12000 pharmacies qui existent sur l'ensemble du territoire national, quelque 650 pharmacies seulement sont impliquées dans l'opération. C'est ce qu'a indiqué, hier, Messaoud Belambri, président du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo), dans une déclaration à L'Expression. Ce responsable du syndicat, initiateur de la campagne en question, a reconnu que «l'adhésion des pharmaciens demeure loin de l'objectif tracé». Pour rappel, l'interlocuteur avait annoncé la couleur en déclarant, quelques jours avant le début de l'opération, qu'«ils seront 4500 pharmacies mobilisées pour la vaccination anti-Covid-19.» C'est par une autre déclaration qu'il explique que «le nombre des 650 pharmacies impliquées, aujourd'hui, dans la campagne, demeure une première phase pour arriver, au cours de l'opération, à un total de 6000 pharmacies d'officine.» Pour ce qui est de la moyenne quotidienne de vaccination nationale, Belambri afirme qu'«elle est de 50 personnes pour chaque officine. Il s'est également réjoui du fait que «certaines pharmacies réalisent plus de 200 vaccinations/jour.» Le président du Snapo n'a pas manqué l'occasion pour faire savoir que «pas moins de 150 officines sont mobilisées au niveau des zones d'ombre». Poursuivant, il souligne que «le personnel de ces dernières a reçu une formation à distance, dispensée dans les différentes directions de la santé (DSP)». Cela, avant d'ajouter que le Snapo a pris attache avec le ministère de la Santé, afin d'organiser, au courant de cette semaine, ou au début de la semaine prochaine, au plus tard, une deuxième session de formation spécialisée portant sur l'opération de vaccination contre le nouveau coronavirus au profit des pharmaciens d'officine. Dans les détails, il nous explique que «les officines disposent naturellement d'un espace dédié à l'accueil des patients et d'un espace pour l'entretien confidentiel entre pharmacien et patient, d'un réfrigérateur et ce sont tous ces éléments qui sont nécessaires pour la vaccination». «Ce qui permet», a-t-il poursuivi, «l'accomplissement de l'acte vaccinal dans des conditions optimales en officine, de façon gratuite». Chose confirmée par des citoyens qui se sont fait vacciner au niveau des pharmacies. «Je craignais de me rendre au centre de vaccination de peur d'attraper le virus et je suis rassuré, du fait que les conditions d'hygiène sont optimales dans la pharmacie où je me suis fait administrer la première dose,» a martelé un quadragénaire rencontré devant une pharmacie sise à Ben Aknoun. Le président du Snapo, a rappelé que «l'équipement approprié a été livré à toutes les pharmacies concernées». Une déclaration pour rassurer davantage les citoyens sur la sécurité de la vaccination dans les officines. Messaoud Belambri a, par ailleurs, souligné que «le syndicat attend la réponse du ministère de la Santé pour pouvoir faire des tests antigéniques au niveau des officines de pharmacies». Cette initiative est la bienvenue, notamment du fait qu'elle pourrait donner un nouveau souffle pour la lutte contre l'épidémie en Algérie.