Dans ce championnat «moribond» et de surcroît «charcuté» par une programmation des plus farfelues, que certains clubs dits «professionnels» ont trouvé «contraignante» d'autres «anarchique et élaborée à la tête du client», à deux encablures de sa fin (ouf ! Il était tant que cesse ce cirque !) les passions se réveillent, se déchaînent, laissent ainsi face aux spéculations les plus fantaisistes et sortent du cadre sportif. Par hasard, ou par miracle, c'est selon, l'on ne sait pas encore, qui de l'USMA ou de la JSK sera sacré champion d'Algérie et qui accompagnera le club des Zibans (dont le séjour en D1 aura été de courte durée) au purgatoire et donc au palier inférieur et là, on se bouscule au portillon. Le «derby classique algérois» NAHD-USMA en est un bel exemple. Autrefois, présenté comme «un spectacle à ne pas rater» entre deux prestigieuses écoles, l'une ayant enfanté Abderahmane Meziani (actuellement hospitalisé et à qui nous souhaitons un prompt rétablissement) l'autre un peu plus tard Rabah Madjer. aujourd'hui même, ce il sera une belle bataille pour la survie des Sang et Or et une lutte sans merci, pour ne pas laisser le titre filer entre les doigts pour les Rossoneri algérois, où malheureusement «le spectacle sera le grand absent». Et nous souhaitons vivement être contredits par les 22 acteurs. La troupe à Biskri qui n'est qu'à un point du leader, après sa victoire étriquée sur l'USMB, le week-end dernier «intéressée seulement par les trois points essentiels de la victoire pour demeurer dans la course au titre», comme l'a déclaré le coach, tentera son va-tout, pour atteindre son objectif. Il alignera, à coup sûr, la formation «la plus prête physiquement et la plus courageuse et la mieux préparée psychologiquement». Biskri, qui ne pourra pas probablement compter sur le meneur de jeu, Bilal Dziri, pour des raisons totalement subjectives, liées à ses relations intimes avec le club qui l'a enfanté et son quartier natal, et autres Ammour et Belkaïd pour leurs «démêlés avec leur coach» (manque de respect) et même Haddou (relevant d'une légère blessure) voit sa tâche se compliquer, à moins que «ces frictions» soient mises de côté, le temps de passer cet important obstacle et «gros morceau» qu'est le NAHD, en dépit de sa peu reluisante position de relégable potentiel. L'entraîneur des Rouge et Noir en est conscient lorsqu'il affirme: «Notre adversaire se trouve, certes, dans une situation difficile du fait qu'il lutte pour sa survie en D1, mais de notre côté, nous n'avons pas d'autre choix que de gagner. Cela sera difficile pour nous et il faut faire avec.» En effet, la formation Sang et Or d'Hussein Dey, drivée désormais par Youcef Bouzidi, après la mise à l'écart de Dan Anghelescu par les dirigeants (suite au retard mis par l'équipe pour rentrer au bercail après une virée à Dakar, dans le cadre de la Coupe de la CAF, pour lequel le Roumain serait impliqué, la correction reçue contre l'USMB (jeudi dernier) un enfant du club, connu pour son tempérament de gagneur, telle «une bête blessée», se surpassera, à coup sûr, pour éviter le purgatoire. Il dit d'ailleurs «ne pas accepter qu'on enterre déjà le Nahd, car nos chances sont intactes et je peux vous assurer que nous jouerons à fond, en dépit de la fatigue physique et morale des joueurs». Confiant en ses poulains, le coach NAHD comptera sur le retour de Kabri, la fougue de Gana, et l'opportunisme d'Alliche, pour réussir le défi, qui, soulignons-le, ne sera nullement une sinécure, face à un adversaire expérimenté et très solidaire sur le terrain. Gageons enfin que ce match se déroule dans le fair-play total et que le meilleur gagne.