Une vingtaine de sociétés et associations patronales italiennes animent le Conseil d'hommes d'affaires algéro-italien. Les opérateurs italiens, présents à Alger au Conseil d'affaires algéro-italien, souhaitent reprendre une partie importante des entreprises publiques proposées à la privatisation, notamment celles opérant dans les domaines de l'industrie légère et manufacturière. Les relations économiques devraient être plus significatives et se hisser à la hauteur des relations politiques, a estimé hier le président de la Chambre de commerce et d'industrie italo-arabe, M.Sergio Marini, qui conduit une vingtaine de sociétés et associations patronales italiennes à la première session d'hommes d'affaires des deux pays qui s'est tenue hier au siège de la Caci. «L'intérêt, qui retient l'attention des opérateurs italiens, traduit la volonté des entreprises italiennes d'internationaliser leurs activités en s'attaquant d'abord à la zone euro-méditerranéenne», a souligné Marini qui a néanmoins fait état d'une relative «non-satisfaction» à l'égard des relations économiques et commerciales. De réputation mondialement reconnue, les petites et moyennes entreprises (PME) italiennes ont été appelées hier à plus de dynamisme et d'agressivité, notamment en assistant la mise à niveau des entreprises algériennes. Le président de la Caci, Brahim Bendjaber, a émis le souhait de voir les sociétés italiennes «dépasser le stade purement commercial» dans leurs activités en Algérie, en axant leur intervention sur «l'intensification des investissements directs pour un partenariat mutuellement profitable». Le directeur général de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), Mohamed Chami, a de son côté invité les grandes sociétés italiennes, opérant en particulier dans le secteur énergétique qui domine les relations bilatérales, à s'impliquer davantage dans la coopération économique avec l'Algérie. L'ambassadeur d'Italie à Alger, M.Giovanni Batista Verderame a, pour sa part, appelé les patrons de son pays à «traduire et refléter sur le terrain économique les relations politiques considérables qui lient l'Algérie à l'Italie.» La tenue de la première session de ce conseil, souhaitée depuis longtemps par les opérateurs économiques algériens et italiens, arrive à point nommé pour mettre à exécution un mémorandum d'entente signé fin 2005 entre les chambres de commerce et d'industrie des deux pays. «La concurrence asiatique et américaine dans le bassin méditerranéen peut être contrée par le renforcement de la coopération économique entre pays riverains de la ´´Mare nostrum´´, avec une implication de la Russie. Cette stratégie représente un atout majeur pour faire face à cette concurrence», a souligné un opérateur italien. Les travaux de cette première session du Conseil d'affaires seront sanctionnés par l'installation d'un comité directeur pour ce forum économique et commercial. Les échanges commerciaux entre les deux pays durant l'année 2005 s'étaient établis officiellement à environ sept (7) milliards de dollars, en hausse de 34,56% par rapport à l'année précédente. Les exportations algériennes vers l'Italie durant la même période ont atteint une valeur de 5,5 milliards de dollars, tandis que ses importations sont de 1,5 md de dollars, soit un excédent de quelque quatre (4) mds de dollars. Les hydrocarbures représentent, bien sûr, la majorité des ventes algériennes vers ce pays, ne laissant qu'une marge insignifiante de 75 millions de dollars que couvrent d'autres produits agroalimentaires et semi- finis.