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Le casse-tête de la procédure
DESTITUTION OU DEMISSION DE OUYAHIA
Publié dans L'Expression le 22 - 05 - 2006

L'enjeu des élections de 2007 prédomine dans les jeux de coulisses en cours.
Le départ d'un chef de gouvernement n'a jamais suscité autant de pression. Depuis Kasdi Merbah, les Premiers ministres sont désignés et limogés de la même manière, par décision du président de la République, sans soulever des tempêtes.
Le Parlement algérien n'a jamais eu recours à la motion de censure pour remercier un chef de l'Exécutif. Il faut dire que le rôle du pouvoir législatif n'est pas parfait, si on se fie aux textes de Constitutions successives qui contredisent l'action sur le terrain. L'APN n'a pas eu à jouer pleinement son rôle pour des raisons autres que celles définies par la Constitution. Mais elle souffre également du degré de représentativité de ses élus. Lorsque le régime électoral permet à quiconque de siéger au Parlement sans vraiment disposer d'une assise populaire, il ne peut, par déduction, permettre à cet élu d'user de ses prérogatives. Il est, certes, légitime de revendiquer plus de prérogatives, mais il faut utiliser le pouvoir dont on dispose d'abord. L'APN telle que conçue -selon l'esprit et la lettre de la Constitution- permet au député d'exercer sa mission de contrôle. L'imbroglio dans lequel on se situe à présent prouve qu'elle peut user de son pouvoir lorsqu'elle le souhaite. Cette nouvelle donne, marquée par les menaces de recourir à la motion de censure proférées par deux partis de l'Alliance présidentielle, suggère une autre lecture. Elle nous fait rappeler la destitution de Bachir Boumaza, ancien président du Sénat, qui a dû rendre le tablier sous la pression de ses pairs alors que la Constitution lui permettait de rester.
Le cas Ouyahia n'est pas de la même nature. On se souvient que lors de sa dernière conférence de presse, il avait dit qu'il allait présenter son bilan ; preuve qu'il allait rester plus longtemps à la tête du gouvernement. Il a présenté une demande à la présidence de l'Assemblée populaire nationale en ce sens. Le bureau de l'APN qui négocie, d'une manière générale, la date de la plénière avec le Premier ministre, ne l'a pas fait cette fois-ci. Selon des voix autorisées de l'Assemblée, Ouyahia, qui a la latitude de proposer une date à la présidence de l'Assemblée, ne l'a pas fait. Mais l'ambiance actuelle à l'hémicycle ne donne pas une vision claire sur une procédure somme toute banale.
Les tirs croisés des principaux partis politiques, y compris de ceux de l'alliance, qui se sont acharnés sur Ouyahia pour précipiter sa chute, supposent une autre alternative qui s'éloigne de la procédure. Elle est d'ordre politique.
Il est admis dans certains cercles que l'on est entré dans «l'après-Ouyahia». Mais le nom de son successeur n'est pas cité. Personne n'y pense, comme si l'équation se résumait au départ de Ouyahia. Il s'agit cependant d'un des postes les plus importants dans la hiérarchie de l'Etat.
Les partis hostiles à la politique de Ouyahia vous diront que la qualité de son remplaçant importe peu, pourvu qu'il ne soit pas partisan. Ils souhaitent unanimement un homme ou une femme qui aura à gérer deux élections, législatives et locales, suivies des sénatoriales et, éventuellement, d'un référendum sur la Constitution. De ce point de vue, on s'éloigne totalement de la question de procédure parlementaire. La menace de recours à la motion de censure n'est que feu de paille. En criant subitement au loup, les partis veulent précipiter le cours des événements. Tant de précipitation, à un an des élections, montre que la nature des enjeux à venir prédominera dans le débat actuel, dévoyé.
La classe politique, telle qu'elle est disposée sous nos yeux, n'est pas immuable. Un FLN dominant, suivi des deux partenaires de l'alliance et d'El-Islah - dont on sous-estime parfois le rôle -puis du PT et enfin le FNA, donnent un aperçu surfait, peu lisible. On ne sait qui représente le pouvoir et qui fait l'opposition. Certains jouent les deux rôles à la fois.
Les prochaines élections présentent un sérieux indicateur. On ne sait si le FLN va conserver sa place sur l'échiquier, si les deux autres partis de l'alliance vont le suivre de près ou de loin, si le FFS va entrer dans la compétition et avec quelle stratégie, si les islamistes ou les archs vont entrer par le biais des listes des indépendants et si les lois électorales vont être amendées et si...Beaucoup de questions restent en suspens.
Il va sans dire que le départ de Ouyahia ou son maintien importe peu, pourvu que les prochains scrutins se déroulent dans un esprit de compétition loyale.


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