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Macron pris en otage par son propre «système»
Le projet de réconciliation mémorielle renvoyé aux calendes grecques
Publié dans L'Expression le 06 - 10 - 2021

La question qui mérite d'être posée est la suivante: Emmanuel Macron est-il otage de son propre système? Si oui, peut-on dire que ce sont les principes démocratiques qui ont été à l'origine de son ascension? Ou faudrait-il brandir les principes démocratiques seulement quand il s'agit des autres?
Macron est venu, contre toute attente, suite à un deal passé avec les gros bonnets de la finance, ceux qu'on appelle communément les «détenteurs de parts»; notamment la famille Rothschild qui l'a parrainé la veille du premier mandat, pour en faire le président de la République française, au grand dam des figures politiques les plus en vue.
Mais il n'a pas eu beaucoup de chance pour s'imposer, en raison des marches hebdomadaires très hostiles des Gilets jaunes puis la pandémie due à la Covid-19. À ces deux handicaps majeurs sont venus s'ajouter d'autres comme la chute du régime de Bouteflika en Algérie, le contrat des 12 sous-marins destinés à l'Australie, qui a tourné au fiasco et l'affaire du gaz algérien.
Bien avant, déjà en pré-campagne, il avait montré une disponibilité à réconcilier la mémoire entre les deux pays (France-Algérie), avant de faire marche arrière en subissant de fortes pressions. On se souvient comment il a répondu aux questions d'Echourouk en pré-campagne lorsqu'il a reconnu en février 2017, à propos de la colonisation de l'Algérie: «C'est un crime. C'est un crime contre l'humanité. C'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes.» Après cette déclaration assez courageuse -il faut le dire- il a pris des initiatives autant courageuses comme la reconnaissance de la torture puis l'exécution de Maurice Audin et remis aux autorités algériennes les crânes des 24 martyrs gardés en otage depuis plus d'un siècle. Dans la foulée, il a confié à Benjamin Stora la mission de préparer un rapport sur le sujet de la réconciliation mémorielle, qu'il lui a remis en mars dernier. Comme il a reçu la femme et les petits - enfants de l'avocat de la Révolution Ali Boumendjel et leur a rendu hommage. Tous ces indicateurs mettent en valeur les bonnes intentions de Macron envers l'Algérie. Puis, revirement, en pré-campagne du second mandat, il fait fausse route en s'attaquant aux fondements mêmes de l'Etat algérien, en disant que l'Algérie n'existait pas avant 1830 et que les Turcs s'amusent à lui confectionner une histoire. Cette fâcheuse déclaration est venue après les dossiers encombrants qu'on vient de citer, notamment le contrat du gaz, suite au changement d'itinéraire du gazoduc via l'Espagne au lieu du Maroc. Il est clair que les patrons de la finance qui soutiennent Macron ont mis leur poids pour l'éloigner du dossier mémoriel, pour faire pression sur Alger qui, visiblement lui tourne le dos, en recevant en grande pompe le MAE espagnol et la signature des contrats de gaz. Hélas, Bouteflika n'est plus là pour redresser la barre en accordant aux Français ce qu'ils voulaient.
Sur le plan de la politique interne française, il y a la montée de l'extrême droite, à l'approche des élections et qui fait une percée dans les sondages d'opinion. Macron est sommé alors de remonter la pente en coupant l'herbe sous les pieds de Zemmour, Le Pen et leurs soutiens. Il ne faut, donc, rien laisser au hasard, quitte à perdre les voix des six millions d'émigrés algériens qui feraient flancher la balance vers le côté défavorable.
En s'attaquant à l'Algérie, sans raison apparente, autre que celle de la société française des eaux qui a asséché les robinets avant de partir, du métro d'Alger ou du gaz, il semble s'orienter vers une politique qui n'est pas la sienne, en supprimant les visas puis en commettant un impair sur le dossier mémoriel.
Il est admis qu'une personnalité publique de cette envergure ne fait des déclarations de cette ampleur rien que pour faire peur aux personnes influentes du «système algérien», comme il le dit, sans trop savoir où cela pourrait le conduire.


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