Selon Ould Abbès, cette diminution est due au niveau de la croissance économique qui se situe autour de 5,5 %. Plus optimiste que jamais, le ministre de la Solidarité n'a de cesse d'afficher sa satisfaction quant au nombre de postes d'emploi créés depuis sept ans. Ainsi, après avoir été de l'ordre de 30% en 1999, le taux de chômage a nettement reculé pour atteindre, jusqu'au troisième trimestre de l'année en cours, les 15,3%. Et ce n'est pas fini, car ce chiffre se verra incessamment à la baisse. A en croire les prévisions du ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, M.Djamel Ould Abbès, le taux de chômage «se situera à moins de 10% dès l'année 2008 pour atteindre 8,8% en 2009». Cette estimation a été faite hier par le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, au cours de la première réunion de l'année 2006, de l'Observatoire national de l'emploi et de la lutte contre la pauvreté. Qu'est-ce qui a favorisé cette baisse du taux de chômage? A cette question, le premier responsable de la solidarité s'est étalé sur tous les indices qui ont permis à son département d'avancer un taux pareil. Ould Abbès cite, dans ce sens, le taux de croissance économique qui se situe à 5,5% d'accroissement annuel du produit intérieur brut (PIB). Ceci est dû, exclusivement, à l'embellie financière liée au marché des hydrocarbures. Aussi, cette manne financière, jamais égalée dans l'histoire de l'Algérie indépendante, a motivé le gouvernement pour lancer des projets dans tous les secteurs, à l'instar du Btph, l'agriculture et les services. Rappelons, dans cette optique, que le gouvernement a réservé une enveloppe budgétaire globale de 80 milliards de dollars à la croissance économique, tous programmes confondus. Le département de la solidarité nationale a, à lui seul, bénéficié d'une enveloppe de 60 milliards de dinars. Pour l'exercice 2006, ce secteur a bénéficié de 38 milliards de dinars, alors que le niveau de financement était de 23,1 milliards de dinars en 2005, soit une augmentation de 64%. «L'impact sur l'emploi sera conséquent. Nos prévisions tablent sur la création de près de 610 mille emplois dont plus de 143 mille dans le cadre du programme spécial des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux», a indiqué M.Ould Abbès. Cette situation a également favorisé la baisse du taux de pauvreté qui est actuellement de l'ordre de 0,6%. A cet effet, Djamel Ould Abbès indique que le taux de pauvreté en Algérie est inférieur à celui relevé en France. Ce pays, a-t-il rappelé, compte quelque 7 millions de pauvres. En Algérie, à en croire M.Ould Abbès, le nombre de démunis est de 115.000 familles.