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Cap sur la révision
CONSTITUTION
Publié dans L'Expression le 27 - 05 - 2006

Le régime algérien n'est ni présidentiel ni parlementaire.
On rapporte que le noeud gordien du différend entre le président Bouteflika et son désormais ex-chef de gouvernement porte sur deux points essentiels : la révision de la Constitution et les relations avec la France.
Sur le premier volet, la résistance de Ahmed Ouyahia ne s'expliquait pas, du fait que le chef de l'Etat, depuis 1999 au moins, n'a jamais fait mystère de son antipathie pour la Constitution de 1995, qui, dans son esprit, a été rédigée dans un contexte particulier et institue un non-système en Algérie, pour reprendre une expession du général Touati, selon qui, le régime algérien n'est ni parlementaire ni présidentiel.
M.Bouteflika veut récupérer toutes ses prérogatives, il n'accepte pas d'être adoubé par un chef de gouvernement qui lui dispute ses pouvoirs, refuse d'être considéré comme un trois quarts de président, et s'emporte contre l'idée de se voir tracer des lignes rouges. Tout le monde le sait. Dans son agenda, au cours de ce deuxième mandat, il y avait inscrit un référendum sur la réconciliation nationale, car dans son esprit, il ne saurait y avoir de retour à la prospérité sans la paix et la stabilité, d'où toute l'énergie qu'il a mise à faire adopter par référendum la charte pour la paix et la réconciliation. En vérité, la mise en oeuvre de cette dernière a connu beaucoup de cafouillage, au point que l'on s'était dit qu'elle était remisée aux oubliettes. Les choses étant rentrées dans l'ordre depuis le retour du président de son hospitalisation, il fallait passer à autre chose. Car, dans la foulée de cette réconciliation, il y avait aussi une révision de la Constitution pour justement mettre fin au bicéphalisme du pouvoir, en rendant à César ce qui appartient à César. En s'opposant à une telle révision, Ahmed Ouyahia a fait planer le doute en laissant clairement entendre qu'elle se résumait à un troisième mandat. Alors que la question d'un troisième mandat, si elle est importante, reste liée à celles de la redéfinition et de la séparation des pouvoirs. C'est donc à une véritable modification de la loi fondamentale qu'il s'agit de s'attaquer.
L'actuelle Constitution en diluant les pouvoirs, fait que tout le monde est responsable et que personne ne l'est en réalité. Entre autres, les missions de contrôle ne sont pas clairement définies. Une révision de la Constitution par le Parlement, à minima et à la sauvette, aurait reconduit l'ancien système, et fait en sorte d'enlever au suffrage universel ce qui fait sa spécificité et aurait amené à contester au chef de l'Etat le bénéfice du soutien populaire.
A lire la presse française d'hier matin, l'Algérie est sur le point de basculer dans le populisme. Ayant connu pire, on peut dire que le raccourci est vite trouvé. Les dictatures et la démagogie ne sont pas ce qui a manqué le plus à l'Algérie, depuis l'indépendance. S'en remettre au peuple, par voie de référendum, c'est cesser d'être représentatif. C'est-à-dire que ce qui est bien sous d'autres cieux, n'est pas bon pour les Algériens.
Cette même presse voit dans le changement de chef de gouvernement une atteinte aux relations algéro-françaises. Là aussi, le raccourci est trop rapide.
La France, écrivent les journaux français, vient de perdre un allié en Algérie en la personne de Ahmed Ouyahia. D'abord, Ouyahia n'a jamais affiché ses préférences hexagonales, sinon on l'aurait su. Ensuite, on doit convenir que la France n'a pas d'alliés. A différents moments, on a vu que la France se coupait elle-même de ses relais en Algérie. En multipliant les embûches. Et en misant sur les mauvais chevaux.
A titre d'illustration, on n'en veut pour preuve toute la polémique suscitée outre-Méditerranée par la signature du traité d'amitié. Au moment où les deux pays allaient tourner la page, l'adoption de la loi du 23 février et les déclarations de nombreux députés de la majorité ont tout fait pour torpiller une telle signature. Les différentes campagnes de presse haineuses faites contre le président Bouteflika sur les plateaux de télévision ont frappé les esprits en Algérie.
La vérité, la voilà: aucun chef d'Etat algérien, depuis 1962, n'a fait autant de pas de géant en direction de la France et de la francophonie que Abdelaziz Bouteflika. On lui a cherché des poux sur la tête à propos de la fermeture de quelques écoles privées, alors que le français revient en force à l'école algérienne, à partir de la deuxième année primaire. Aucun chef d'Etat ne s'est exprimé dans la langue de Voltaire, qu'il manie à merveille, que lui. En retour, jamais la France n'a fait autant de faux pas qu'avec le président Bouteflika, qui n'a pas cessé de tendre une perche à une France qui la rejette avec mépris. On le sait, les conseillers français qui s'occupent du dossier Algérie sont les moins éclairés qui soient. Le fait même d'avoir choisi la France et le Val-de-Grâce pour se soigner est une preuve de la confiance et de la haute estime de la part du chef de l'Etat à l'égard de la France.
A l'inverse, il n'aura reçu que raillerie et mépris. N'a-t-il pas fait l'essentiel de ses voyages en France, où il a animé différentes rencontres avec les hommes d'affaires français, qu'il a toujours invités à venir investir en Algérie? Que peut-on ajouter de plus? Laissons le temps au temps.


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