Le FLN a subi une «pression horrible» lors des préparatifs des élections locales anticipées en raison du manque de temps nécessaire. C'est ce qu'a déclaré, hier, le secrétaire général du FLN, Abou El Fadl Baâdji lors de son point de presse tenu en marge de sa rencontre avec les directeurs locaux de la campagne électorale, qui débutera aujourd'hui. Pour le premier responsable du FLN, qui déclare que son parti a souffert du fameux article N° 184 du Code électoral à l'instar de tous les partis en lice « ce n'est pas aux partis en lice de subir les conséquences de l'incapacité de l' Anie». «Le délai de 3 mois accordé à l'Autorité nationale indépendante des élections(Anie), n'est pas suffisant»,a-t-il soutenu, estimant qu' «on aurait aimé voir ce délai prolongé à 4 ou 5 mois». En réponse à une question relative aux entraves et les multiples difficultés rencontrées sur le terrain, il a indiqué «que ces obstacles ne résultaient pas d'une quelconque stratégie du pouvoir orientée pour favoriser les indépendants au détriment des partis, mais il s'agit plutôt de règlements de comptes personnels». Il a, à ce propos, tenté de faire porter le chapeau à la gestion «anarchique et opaque » de l'opération électorale aux coordinateurs locaux des délégations de wilaya de l' Anie. Lesquels, dit-il «n'en ont fait qu'à leur tête, chacun agissant selon sa propre volonté». Il a accordé des circonstances atténuantes à l'Anie, qui souligne-t-il, «n'a pas assez d'expérience dans la gestion des élections locales qu'elle organise pour la première fois». Baâji prévoit le triomphe de son parti aux élections locales. «Le FLN demeurera la première force politique en Algérie», a-t-il appuyé. S'agissant des militants et membres du comité central qui se présenteront aux élections locales sous la bannière d'autres partis politiques, il a brandi la menace «de les radier du parti en appliquant les dispositions de l'article 18 des statuts du parti». Il a rappelé, l'exclusion de 19 membres du comité central qui se sont présentés aux législatives du 12 juin dernier sur les listes d'autres formations politiques ou à titre de listes indépendantes. Il considère dans ce contexte que «ceux qui ont cumulé des mandats électoraux doivent céder la place aux autres». «Le FLN enregistre encore des cas de recours en annulation des décisions de rejet des tribunaux administratifs introduits devant le Conseil d'Etat», a-t-il fait savoir, indiquant «qu'environ 500 candidats du FLN ont été réhabilités par cette juridiction». Le patron du FLN qui envisage de lancer sa campagne électorale à partir de Tissemsilt et de Sougueur à Tiaret, souligne que les multiples entraves dues à l'application de certaines dispositions de la loi électorale peuvent constituer un facteur d'abstention autant que la flambée des prix des produits de première nécessité et l'érosion du pouvoir d'achat. Baâdji compte animer 27 meeting à travers plusieurs wilayas. Le FLN a présenté des listes dans 1237 communes sur les 1541 existantes et des listes au renouvellement des APW au niveau de 55 wilayas. L'ex-parti unique sera absent dans près de 300 communes dont environ une centaine en Kabylie. Toutefois, Baâdji se réjouit d'être «une deuxième force politique» dans cette région du pays, derrière le FFS. En fait, le FLN sera présent dans 46 communes en Kabylie. Pour les APW, le FLN n'a pas pu présenter des listes à Oran, Naâma et El Meghaïer. Interrogé sur les raisons qui ont poussé le FLN à ne pas signeré l'initiative du MSP visant à criminaliser la colonisation, il a répondu: l'initiative de criminalisation de la colonisation appartient au FLN, qui l'a déjà mise sur la table en 2007 et 2012, soulignant que la politique diplomatique relève des prérogatives exclusives du président de la République».