Le secrétaire général du FLN, Abou El Fadl Baâdji, a soutenu jeudi, en marge de sa rencontre avec les candidats des wilayas du Centre, que contrairement à ce qui se dit, «le FLN avance, il ne recule pas». Pour preuve, dit-il, «plus que par le passé, le parti a enregistré un engouement de 3 000 candidats en 2021, un nombre plus important que celui connu en 2017 et 2012...». A propos du rejet, par l'Autorité nationale indépendante des élections(Anie) de sa candidature, il nie que la raison est liée à sa situation d'insoumis vis-à-vis du Service national. «J'ai obtenu ma dérogation en 2000, dans le cadre d'un décret présidentiel portant dispense des obligations du Service national au profit des jeunes de plus de 30 ans», a-t-il argué. «Cela m'a permis, d'ailleurs, de me présenter aux élections locales en 2002 et 2007...», a-t-il poursuivi. «J'ai préféré retirer ma candidature une semaine avant le rejet», a-t-il ajouté.» Selon des sources internes du parti, Baâdji aurait accompli la période militaire. Le FLN a essuyé un cinglant revers en étant le parti en lice aux législatives le plus touché par le phénomène des rejets de l' Anie, avec «pas moins de 74 candidats» qui sont passés à la trappe. Toutefois, selon son SG, «le parti a gagné, en fin de compte, la bataille du remplacement des candidats exclus de la course...». Pour ceux qui appellent à mettre le FLN au musée pour le prémunir de récupération politique, et le mettre à l'abri des trabendistes, à l'image du secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) et des anciens caciques du parti, comme Abdelkrim Abada ainsi que d'autres, il répond: «Paradoxalement, les revendications de ces derniers recoupent les intérêts de la France...». Par ailleurs, contrairement au MSP, il a fait savoir que «son parti n'a fait l'objet d'aucune entrave ou pression dans ses préparatifs des législatives, au niveau des wilayas de la Kabylie». Il a affirmé que «90% des listes proposées par la base militante ont été validés par la direction nationale». En prévision de la campagne électorale, le FLN a élaboré un programme électoral «réaliste et ambitieux». Il a fait état jeudi à Alger, de l'attachement de son parti à la réussite de l'échéance électorale du 12 juin prochain, affichant sa «forte» volonté de concourir à cette compétition politique. Il a qualifié l'échéance prochaine d' «un tournant crucial et décisif».